Ce mercredi 2 mai 2012 quoi de neuf en ce monde ??? Dans les
jours qui ont suivi le 22 avril, Zebulon 1er s’est moqué des
sondages «qui se trompent». «J’espère que ça vous passera l’envie de donner
tant d’argent aux sondeurs», avait expliqué Zebulon sortant en marge d’un
déplacement. Pourtant, à l’Elysée, Zebulon 1er en a commandé des centaines entre 2007 et
2009, selon des documents obtenus par un élu au nom du droit d’accès aux
documents administratifs reconnu par une loi de 1978.
L’écologiste grenoblois Raymond Avrillier a dénoncé lundi des «irrégularités» et «l’ivresse
sondagière» qu’il a dit constater dans les 4 cartons de documents qu’il a reçus.
«264 sondages pour un montant de 6,35 millions d’euros ont été commandés par la
présidence de la République entre juin 2007 et juillet 2009 dont certains ont
été clairement utilisés par l’UMP notamment en vue de l’élection présidentielle
de 2012», a déclaré Raymond Avrillier, lors d’une conférence de presse.
Selon le site Mediapart qui a relayé ses accusations, ces
études d’opinion concernaient en vrac des questions sur le «Casse-toi pôv’con»
(«Etes-vous choqué par la réaction de Zebulon 1er ?», février 2008)
ou la participation de la France aux Jeux olympiques de Pékin («Pensez-vous que
la France doive boycotter?», mars 2008). «Si l’Elysée est censé transmettre à
Raymond Avrillier la totalité des commandes passées entre 2007 et 2009
(contrats, factures et résultats), ses services n’en ont communiqué à ce stade
qu’un gros échantillon.
Casse Toi Sondage
Il manque encore les études de l’année 2007, celles
achetées à Ipsos, Ifop, CSA, TNS-Sofres et Sociovision et surtout les factures
des sondages sous-traités à Opinionway par Publifact (la société de Patrick
Buisson que la Cour des comptes avait épinglée à cause de son contrat
«exorbitant» avec la présidence), potentiellement très embarrassantes»,
explique le site d’information.
De son côté, Avrillier a expliqué avoir pu obtenir la copie
de «nombreux» sondages en 2008 concernant la liaison du président avec sa
future épouse. «Que pensez-vous de son mariage possible avec Carla Bruni?»,
interroge l’un d’eux, ce qui fait dire à l’élu que ces sondages «ne relèvent
pas de la conduite de l’Etat».
Ces sondages ont ensuite été décryptés par les conseillers
«opinion» du président: Patrick Buisson (ancien journaliste d’extrême droite)
et Pierre Giacometti. Selon Mediapart, «tous deux sont convoqués à l’Elysée une
fois par semaine, au minimum, et voient leur travail d’analyse grassement
rémunéré: 12.000 euros par mois pour Patrick Buisson, 65.000 euros pour
GiacomettiPéron (la société de Giacometti)». En 2009, l’intervention de la Cour
des comptes a mi un frein à cette pratique.