Vous trouverez ci-dessous le communiqué confédéral CNT
spécial 1er mai
« A l’heure où les élites dirigeantes se disputent le
pouvoir, les populations et les travailleurs ne cessent de souffrir ! Précarité
de l’emploi, destruction des services publics, remise en cause des acquis
sociaux (retraites, sécurité sociale, code du travail...) : nous ne faisons que
subir tandis qu’eux organisent notre misère. Alors que les uns défendent
l’austérité, pendant que les autres veulent relancer la croissance, alors qu’il
y a déjà assez de richesses à sa partager. Tous brandissent le même prétexte
pour demander aux travailleurs de se serrer la ceinture pendant que les patrons
augmentent leurs bénéfices : la crise économique !
Nous le voyons bien, les intérêts que défendent l’État et le
patronat ne sont pas ceux des classes populaires. En Grèce, en Espagne, dans
les Antilles, au Maghreb et partout ailleurs ce sont les mêmes Etats et les
mêmes capitalistes qui nous exploitent.
Pour asseoir cette domination, ils cherchent chaque jour à
nous diviser. En opposant chômeurs et salariés, travailleurs français et
étrangers, hommes et femmes, en jouant avec la peur de l’autre, en stigmatisant
toutes les minorités, les politiciens de tous bords cherchent à nous faire
oublier que nos intérêts de classe sont communs. C’est ainsi qu’ils isolent les
individus et leurs luttes et se protègent de toute contestation sociale. Ne
l’oublions pas, c’est en profitant d’un contexte similaire que l’extrême droite
et le fascisme ont écrit les pages les plus sombres de notre histoire.
Dans cette séquence électorale, la CNT, comme à son
habitude, ne donnera aucune consigne de vote. Notre réponse à la crise
économique et à la domination qu’ils nous imposent n’existe concrètement que
sur le terrain social !
Dans plusieurs pays d’Europe les majorités politiques ont
changé pourtant c’est bien l’austérité qui continue à s’appliquer seule la
couleur du masque du bourreau a changé.
C’est par un syndicalisme de combat, qui organise les
classes populaires et tisse des liens de solidarité entre tous les exploitéEs
que nous entendons créer le rapport de force face aux capitalistes et leurs
instruments de domination économiques et politiques.
Pour porter le mouvement social et notre projet de société,
seule l’autogestion des luttes et donc des syndicats paient. C’est aux
salariéEs de décider et de mettre en place les actions qu’ils jugent
nécessaires, sans déléguer leur pouvoir à quelque hiérarchie syndicale ou parti
politique que ce soit.
Le syndicalisme de la CNT, réaffirme que c’est par le biais
des assemblées générales et de l’action directe que nous obtiendrons gain de
cause et que nous nous émanciperons. C’est également en faisant la promotion
d’une contre culture populaire, en se formant aux questions économiques et
sociales, en développant des alternatives comme les coopératives de production
ou de distribution, en renforçant la solidarité internationale, que nous
créerons le point de rupture avec le capitalisme et arriverons à la révolution
sociale !
C’est en créant des collectifs de lutte contre la précarité
comme le fait notre fédération des travailleurs de l’éducation, en menant des
grèves dures et au final victorieuses comme l’ont fait notre syndicat du nettoyage
à Louvre Hotels et les postiers à Seiches (49) ou bien encore en lançant des
occupations de pôle emploi, tant il est vrai que la question du chômage est
indisociable du rapport de force entre travail et capital. Ce rappel
élémentaire prend tout son sens en ce 1er mai où certains s’évertuent à
détourner ce jour symbole pour la classe ouvrière en tentant grossièrement de
la diviser entre « vrais » et « faux » travailleurs comme si le travail était
une valeur morale et non plus l’organisation de la production. Face à la
violence et l’autoritarisme de la troïka (FMI-UE-BCE) la résistance s’organise
partout en Europe et nos syndicats frères prennent toute leur part au combat.
Aujourd’hui en Grèce la situation est presque
insurrectionnelle. En Espagne le 29 Mars dernier, un appel historique des
syndicats de lutte (CNT, CGT-E, Solidaridad Obrera) déclenchait une première
journée de grève générale dans tout le pays... A Francfort, le 31 Mars, une
grande manifestation à l’appel des anarcho-syndicalistes et syndicalistes
révolutionnaires européens réunissait plus de 6000 personnes devant la BCE...
Partout en Europe et dans le monde, les luttes des travailleurs s’intensifient
et renforcent notre détermination !
C’est pourquoi la CNT souhaite faire de ce premier Mai une
véritable célébration du syndicalisme de lutte et de la solidarité
internationale, mais également le point de départ d’une véritable mobilisation
des travailleurs et des travailleuses vers la grève générale pour organiser la
résistance aux marchés financiers et leurs valets politiques et exprimer notre
aspiration à la transformation sociale.
Vive le 1er mai international des travailleurs et
travailleuses ! Vive la sociale ! »
Quelques rendez-vous…
- Arras : 10h, place de la gare
- Boulogne : 9h30, bourse du travail
- Calais : 10h, place crève-Cœur
- Cambrai : 11h, place de l’hôtel de ville
- Douai : 10h, place Carnot
- Dunkerque : 10h, face à la salle de l’Avenir, rue Ponceau
- Fourmies : 9h, place de l’église
- Hesdin : 9h30, place d’Armes
- Lens : 10h, carrefour Basly
- Lille : 10h30, porte des Postes
- Maubeuge : 9h30, place de l’hôtel de ville
- Valenciennes : 10h, place d’Armes