Sommaire du Monde Libertaire
n°1671 du 3 au 9 Mai 2012
«Les prisons en feu, les matons au milieu. » - Inconnu
Actualité
PS et UMP font du pied à la bête par P. Schindler, page 3
Nouveaux coups durs dans le travail, par G. Goutte, page 4
Chronique néphrétique, par Rodkol, page 5
Météo syndicale, par T. Impétueux, page 6
Les dindons de la farce électorale, par J.-P. Garnier, page
7
Pour un troisième tour social, par Scrubudule, page 8
Le Front de gauche avec les matons, par N. Potkine, page 9
Arguments
Du droit aux vacances pour tous, par F. Lesueur, page 10
L’élection en dialogue, par Flora, page 12
International
Andalousie: la terre aux paysans, par J.-P. Petit-Gras, page
14
Chili: la lutte des Mapuches, par D. Pinos, page 15
Zoom sur un journal libertaire chilien, par El Surco, page
16
Histoire
Sacco et Vanzetti, par Carmen, page 17
Culture
Tue ton patron une deuxième fois, Paco, page 20
Mouvement
Solidarité antifasciste, page 21
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23
Editorial du Monde Libertaire n° 1671 du 3 au 9 Mai 2012
« Ça jase aux États-Unis : les contrôles au faciès sont
adoptés dans cinq États au grand déplaisir de l’Administration qui en conteste
le bien-fondé juridique. Une fois de plus, nos médias étalent leur immense
hypocrisie en feignant de s’en scandaliser. Comme si les contrôles de routine,
les interpellations à la gueule du client n’étaient pas monnaie courante en notre
beau pays des droits de l’homme. Et personne, hormis quelques grincheux
malintentionnés, ne s’en offusque puisque cela ne lèse que les « ennemis de
l’intérieur », mal blanchis terroristes et autres barbus.
Mi-fatalistes, mi-goguenards d’aucuns chroniqueurs le
constatent froidement : les Français se droitisent. Et Marine Le Pen, la fille
à son père, d’être choisie par près de 20 % des pékins qui ont poussé jusqu’aux
urnes, elle dont le programme peut se résumer à de bien creuses promesses :
porter un social secours au peuple – au peuple national de France bien sûr –
supprimer l’« assistanat», bouter dehors les étrangers voleurs du pain et du
bon argent des Français de sang. Bref, la haine va sauver le rafiot.
On se prend à regretter que, pour bien des électeurs,
l’histoire du monde commence le jour de leurs quinze ans. Ceux-là auraient
grand profit à bavarder avec leurs grands parents, pour ceux qui en ont encore,
ou quelque papy/mamy de leur voisinage : nul doute que ceux-ci se rappellent avec
émotion les monstrueux bienfaits que de tels discours de haine et de racisme
ont engendrés.
Nul doute que ces vieux, au mépris du mal d’Alzheimer, se
souviennent des horreurs qui ont suivi l’abominable mariage du nationalisme et
du socialisme : nazisme au delà du Rhin, collaborationnisme vichyste de ce côté-ci,
délations intéressées, économies saignées à blanc pour la guerre, pouvoir
discrétionnaire des polices de tout poil, rafles, déportations, STO, génocides,
millions de morts, etc. Plus jamais ça, qu’ils disent les ancêtres. Et pourtant
nos deux présidentiables – pas dégoûtés –improvisent aux sons de grotesques
titatas une danse du ventre obscène en l’honneur de cette répugnante harpie
haineuse et de ses électeurs égarés. Honte sur elle, honte sur eux ! »