A Nantes, près de 200 tracteurs se sont rassemblés jeudi 3 mai en début
d'après-midi devant la tente des grévistes de la faim qui protestent contre les
expropriations des terres pour le projet de futur aéroport à
Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes.
Si le projet est contesté par quelques partis politiques
(mais sont ils bien sincères ??? on en doute les connaissant), la Confédération paysanne et de
nombreuses associations, François Hollande a rappelé jeudi sur France Inter
qu'il avait "approuvé" la construction de l'aéroport de Notre-Dame
des Landes, près de Nantes, et qu'un "nouvel équipement [était]
nécessaire".
Validé par l'Etat et soutenu par les collectivités locales
socialistes ainsi que par l'UMP, cet aéroport a vu sa concession confiée au
groupe Vinci et doit voir le jour en 2017. Les grévistes de la faim demandent
la suspension des expropriations dans l'attente de l'issue des recours en
justice déposés contre ce projet.
Michel Tarin, 64 ans, agriculteur en retraite, propriétaire
en cours d'expropriation, a arrêté de s'alimenter le 11 avril et a entamé
mercredi sa quatrième semaine de jeûne. L'autre agriculteur qui avait arrêté de
manger le 11 avril a stoppé sa grève pour raisons de santé le 27 avril mais le
relais a été pris et, au total ce jeudi, cinq autres personnes se sont mises en
grève de la faim depuis le 25 avril, parmi lesquelles Robert Chiron, écologiste
historique, 71 ans, qui est atteint d'un cancer.
Venus des communes voisines de Notre-Dame-des-Landes mais
aussi de communes du pourtour nantais, les tracteurs, qui répondaient notamment
à l'appel de la Confédération paysanne, ont envahi pacifiquement le
centre-ville au son des klaxons ou des binious pour stationner tout autour de
la tente des grévistes de la faim. Près d'un millier de personnes les
attendaient, reprenant les "hymnes" de la lutte du Larzac puis de
Notre-Dame-des-Landes.