Thierry Gaubert, a été condamné ce jeudi à dix mois de
prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour des malversations financières
dans l'utilisation des fonds sociaux destinés au logement à la fin des années
1990.
Ce conseiller de Zebulon 1er au ministère du Budget entre
1993 et 1995 et secrétaire général de la mairie de Neuilly dans les années 1980
et 1990, est par ailleurs mis en examen dans l'affaire "Karachi".
Au procès de Nanterre (Hauts-de-Seine), cet homme de 61 ans
a été reconnu coupable d'abus de biens sociaux et abus de confiance mais relaxé
pour une autre partie des faits qualifiés de détournement de fonds, prise
illégale d'intérêt, escroquerie. Il a nié la totalité des faits et devrait donc
faire appel.
Il comparaissait au titre de président de 1984 à 1998 de
"CIL L'habitation française", organisme collecteur de la contribution
obligatoire des sociétés à l'effort de construction, le "1%
logement". Son ex-directeur général Philippe Smadja est condamné à 15 mois
de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende.
Dans ce dossier judiciaire qui porte sur une corruption
présumée en marge de contrats d'armements et de la présidentielle de 1995,
Thierry Gaubert nie les accusations de sa femme selon lesquelles il aurait
convoyé depuis la Suisse des valises d'argent.
L'affaire de Karachi a débouché sur d'autres faits. Lors
d'une perquisition l'été dernier, la police a découvert qu'il avait notamment
construit sans la déclarer au fisc une villa de 1.000 m2 au Colombie. Il est
par ailleurs poursuivi pour "subornation de témoin" sur son épouse.