vendredi 24 août 2012

Le blog est mort vive le site du groupe Bethune-Arras de la Fédération Anarchiste

Bonjour a tous et toutes Tout a un début et une fin.

C'est pour cela que nous quittons ce blog sur Blogger pour des cieux autogérés et pour la création du site internet du groupe Bethune – Arras de la Fédération Anarchiste.

Ce nouveau site se nommera désormais « Noir Gazier » . Noir comme la couleur de l'anarchie et Gazier en souvenir de nos origines minières car le gazier était celui qui vérifiait la qualité de l'air dans les mines.

Tout comme nous qui traquons, à travers ce site, les relents empoisonnés 
de cette société capitaliste irrespirable

Alors retrouvons nous sur ce nouveau site ( http://www.noirgazier.lautre.net/ ). A tout de suite ….



jeudi 23 août 2012

Communiqué commun des organisations anarchistes sud-africaines à propos du massacre de Marikana, 19 aout 2012


Communiqué commun des organisations anarchistes sud-africaines (Tokologo Anarchist Collective, Zabalaza Anarchist Communist Front et Inkululeko Wits Anarchist Collective) à propos du massacre de Marikana, 19 aout 2012.

"L’ANC se démasque ! Des travailleurs assassinés !
Les capitalistes et les politiciens sont les coupables !
Assez des brutalités de la police.
Pas de justice, pas de paix. Ni Zoome, ni Malema, ni LONMIN!

La Constitution du pays garantit droits politiques et égalité. Il est assez évident que par contre les patrons et les hommes politiques font exactement ce qu’ils veulent. Ils nous piétinent. Comme ça a été démontré par les meurtres de mineurs en grève à la mine de Marikana de Lonmin commis par la police.

  • LES DROITS DE QUI ?

Gens ! Nous devons faire les comptes avec les faits. Le gouvernement de l’ANC (African National Congress, le parti de Mandela, ndt), et les grands capitalistes gèrent le spectacle. Le système rend les riches et les puissants encore plus riches et encore plus puissants.

Les travailleurs et les pauvres souffrent. Nous n’avons aucune protection. On travaille, mais on ne survit pas. Les prix des denrées alimentaires augmentent. Les prix de l’ESKOM (équivalent de l’EDF en Afrique du Sud, ndt) augmentent. Est-ce que nous devons payer ? Avec quoi ? Mais quand nous luttons, ils nous tirent dessus. 

  •  ANC / ETAT + PATRONS / ENTREPRISES = ALLIÉS

L’État utilise la force brute contre la majorité. Nous sommes en train de nous mobiliser pour exprimer nos revendications. Ceci est notre droit. Nous devons lutter pour vivre. Donc nous luttons contre les toutes les élites : celles qui contrôlent le gouvernement et celles qui contrôlent les entreprises comme la Lonmin.

Mais on nous fait taire avec des balles.

Bien que nous ne sommes pas d’accord avec toutes les actions des mineurs de Marikana, nous sommes toujours avec la classe ouvrière et avec les pauvres contres l’État et contre les capitalistes.

  • ANCYL = ANC = MASSACRE DE MARIKANA

L’ANC avait promis de changer le système. Au contraire, l’ANC en est devenue partie intégrante. L’ANC a pris la place du National Party (parti nationaliste blanc au pouvoir sous le régime de l’apartheid, ndt), NP dont l’ANC dénonçait en son temps l’oppression. Le NP tuait des travailleurs. Mais maintenant c’est l’ANC qui tue des travailleurs.

C’est inutile que l’ANCYL (Ligue de la jeunesse de l’ANC) fasse semblant de condamner les meurtres de la police ( voir son communiqué du 17 août 2012). L’ ANCYL fait partie intégrante du système de pouvoir de l’ANC.

Malema et d’autres dirigeants exclus de l’ANCYL veulent utiliser ces faits pour être réintégré au sein de l’ ANC- pour tenter de s’enrichir en mentant. Mais l’ANC a les mains qui ruissellent de sang.

Les dirigeants d’hier et d’aujourd’hui de l’ANCYL, (comme tous les dirigeants de l’ANC), veulent plus argent et pas plus liberté pour le peuple.


  • CAPITALISME NON MERCI !

Le capitalisme est un système de brutale exploitation et de souffrance. La classe ouvrière noire, coloured (NdT : terminologie sud-africaine pour désigner les métis) et Indienne souffre à cause de l’héritage de l’oppression nationale de l’apartheid et de la répression quotidienne du capitalisme et de la police. Mais la classe ouvrière blanche aussi est exploitée et opprimée.


  • COLLECTIVISER, PAS NATIONALISER

L’ANCYL utilise les meurtres de l’ANC pour reparler de la” nationalisation des mines et des autres secteurs stratégiques de l’économie.” Mais les faits de Marikana mettent à nu la vraie nature de l’État et du gouvernement, indépendément du parti au pouvoir : une machine meurtrière assoiffée de sang au service de la classe dominante composée à la fois des riches noirs et des riches blancs.

Le vrai contrôle ouvrier sur l’économie ne signifie pas en donner le contrôle aux entreprises (privatisations), ou aux usines d’État (nationalisation). Il signifie par contre le contrôle par le biais d’une réelle démocrate populaire sur l’économie par les conseils ouvriers et de quartier, au service des besoins de la population.


  • LA POLICE NE PEUT PAS ÊTRE CHANGÉE

Le rôle de la police est de réprimer et faire taire la classe ouvrière et les pauvres. Ce problème ne peut pas être résolu avec des commissions d’enquête -comme le pensent certains. Demandez à la famille d’Andries Tatane, (activiste tué par la police pendant une manifestation au Ficksburg, ndt) ! Et on ne peut pas non plus résoudre le problème avec les élections. Rappelons-nous de Sharpeville en 1960 (69 manifestants tués par la police), de Soweto en 1976 (700 manifestants tués et 4000 blessés par la police), de Uitenhague en 1985 (20 manifestants tués par la police), de Michael Makhabane, (tué par la police à Durban) en 2000, des travailleurs inscrits au syndicat SAMWU (South African Municipal Workers Union), quand en 2009, la police tira contre les grévistes, d’Andries Tatane en 2011… à Marikana en 2012. Au moins 25 manifestants et grévistes ont été tués depuis 2000 avant Marikana.


  • LE POUVOIR AU PEUPLE, PAS AUX ÉLECTIONS ET AUX PARTIS

Regardez Marikana. Les élections n’ont pas changé le système. Aller au gouvernement pour faire de la politique n’est pas la solution. Remplacer Jacob Zoomé par un autre dirigeant de l’ANC n’est pas une solution. Un nouvaul parti politique -même de “gauche” ou “des travailleurs”- n’est pas une solution. Aucun parti politique n’est la solution.


  • SYNDICATS: RÉVEILLEZ-VOUS !

Les syndicats des mineurs de Marikana, le NUM (National Union of Mineworkers) et l’AMCU (Association of Mineworkers and Construction Union) sont tombés dans le piège tendu par les politiciens au pouvoir et les patrons. Ils ont combattu l’un contre l’autre au lieu de combattre le vrai ennemi. L’unité est la force pour ne pas être divisés et dominés. Travailleurs du monde entier, unissez vous ! Classe ouvrière de tous les pays et de toutes les races, unissez vous! Mettez fin à l’alliance! Le syndicat du COSATU, (Congress of South African Trade Unions) ne devrait avoirplus aucun lien avec les sanguinaires de l’ANC.


  • ANARCHISME = CONTREPOUVOIR

Il est temps de remplacer le système État/capitalisme par le contrepouvoir du peuple. Cela veut dire que nous voulons que ce soient les conseil ouvriers et de quartier qui contrôlent l’économie depuis le bas. Nous voulons l’autogestion directe et démocratique de l’industrie par les travailleurs dans les lieux de travail, nous voulons l’autogestion des quartiers par ceux qui y vivent. Nous voulons décider collectivement comment gérer nos vies. Nous refusons de vivre second les règles déterminées par les patrons et les hommes politiques qui utilisent la police pour nous tirer dessus comme on le fait avec les chiens qui n’obéissent pas.

UNE SEULE SOLUTION: DÉMOCRATIE OUVRIERE !
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS TOUS ! NE VOTEZ PAS, MOBILISEZ-VOUS !"

RAPPEL : Appel à la solidarité pour notre ami Daniel (SDF) de Liévin à qui on a retiré son chien


Nous vous avions déjà parlé de Daniel ce sans domicile fixe de 61 ans vivant paisiblement avec ses deux chiens à Liévin (Pas-de-Calais) (ici et ). Pourtant sans histoire et apprécié du voisinage, le pauvre homme s’est vu confisquer ses deux compagnons par la fourrière de la commune alors qu’il s’était brièvement absenté de son abri de fortune.

Ses chiens n’ont jamais été un danger pour quiconque, et ils sont la seule famille de Daniel. Oui mais voila, ils ne sont ni pucés ni vaccinés, et les agents de la fourrière n’ont pas l’habitude de faire dans la demi-mesure.

Après de nombreuses démarches auprès de la fourrière, Daniel, soutenu par Viviane sa voisine, est parvenue à récupérer Black, l’un de ses deux chiens. Mais pas Rex le Berger allemand, jugé trop agressif. Après de nombreux courriers adressés par les amoureux des animaux à la mairie de la ville de Liévin, le maire s’est exprimé publiquement sur le cas de Daniel et de son chien Rex Il nous apprend que Rex a subi deux tests comportementaux par deux vétérinaires différents dont les conclusions sont identiques : « Ce chien est, semble-t-il, potentiellement dangereux et mordeur. »

Mais grâce au travail acharné de passionnés de la protection animale, Daniel peut revoir son chien et partager de bons moments avec lui. Mieux, Nathalie Hélin, comportementaliste animalier à Villeneuve d’Ascq, fait tout son possible pour que Rex puisse retrouver son maître.


 

Daniel et son chien Rex derrière les grilles


Pour cela, il leur faut trouver un logement d’urgence pour Daniel sur la ville de Liévin, avec un petit jardin pour ses chiens, et un loyer n’excédant pas 300 euros. Autres problèmes, quand il aura son logement, il aura besoin d'argent afin de payer ses factures, pour se nourrir surtout au début, pour les ouvertures de compteurs, achat de meubles même si beaucoup seront récupérés à droite à gauche ou tous simplement consolider le grillage du jardin si besoin.

C’est pour cela que le groupe de Bethune-Arras de la Fédération Anarchiste en appelle à la solidarité afin que Daniel puisse vivre enfin heureux avec ses chiens. Afin de l’aider vous pouvez envoyer vos dons sur le compte Paypal suivant :







Il va de soi que l’intégralité des sommes perçus iront à Daniel et que nous vous tiendrons au courant de la suite dès cette triste histoire et que vous aurez bien entendu un détail de ce qui aura été fait avec l'argent.

Nous pensons que seule la solidarité peut venir à bout des injustices que la société fait subir au plus faible d’entre nous

Merci pour lui

Le groupe de Bethune-Arras de la Fédération Anarchiste
bethune@federation-anarchiste.org


Communiqué du Collectif Solidarité Roms Lille-Metropole Suite au Rendez-vous avec Martine Aubry le lundi 20 août 2012


Le collectif solidarité Roms de Lille-Métropole a exprimé sa colère concernant les événements récents survenus à Villeneuve d’Ascq et Hellemmes et le sort des 200 Roms expulsés, délaissés par les pouvoirs publics et réduits à l’errance. Le gâchis consécutif à ces décisions est considérable. Une expérience pilote d’intégration menée sur le friche de l’école d’architecture a été réduite à néant. Des centaines d’heures de travail associatif ont été balayées.
 
Malgré la demande du collectif, Martine Aubry a refusé de considérer cette “évacuation sans solution” comme une erreur. Elle assume ces décisions, regrettant seulement les conditions dans lesquelles l’Etat les a exécutées.
 
S’agissant de la situation dramatique des Roms expulsés de Villeneuve d’Ascq et d’Hellemmes, Martine Aubry “espère” que la Préfecture sera en mesure de trouver des solutions de relocalisation. Le collectif estime que LMCU ne peut ainsi se dédouaner d’une situation qu’elle a provoqué et laisser à l’Etat seul le soin de la régler. En tout état de cause, des solutions doivent intervenir avant la fin de cette semaine (avant le 25 août), tant la situation des personnes concernées est intenable.
 
Le collectif a demandé que Martine Aubry s’engage à ne plus solliciter d’expulsion de campements installés sur des terrains lillois ou communautaires sans relogement décent. Martine Aubry s’y est engagée. Le collectif prend acte de l’engagement et veillera à ce qu’il soit strictement appliqué.
 
Le collectif s’inquiète de la façon dont Martine Aubry considère la situation des populations Roms de la métropole. Les éléments quantitatifs dont elle dispose sont sujets à caution. Ses interprétations concernant les réactions de la population française ne correspondent pas à la réalité. Beaucoup de ses affirmations sur le comportement des populations roms sont erronées.
 
De même, le collectif conteste la conception qu’a Martine Aubry du rôle des associations. Notre présence à côté des Roms, quelle que soit la forme qu’elle prend, a une signification hautement politique, portant sur le vivre ensemble et se référant aux valeurs essentielles de fraternité et d’égale dignité, piliers de la démocratie.
 
Après ces terribles semaines estivales, et à l’issue du rendez-vous de ce lundi 20 août, le collectif se déclare disposé à la construction d’une véritable politique d’accueil et d’intégration des populations roms dans la métropole et dans le département, telle que la présidente de LMCU s’engage à la mettre en œuvre (passant notamment par l’ouverture de dix terrains destinés à l’insertion de 1 500 Roms dans des conditions dignes).
 
Il réclame la tenue d’une conférence régionale, associant, sous l’égide du Préfet, LMCU, le conseil régional, les deux conseils généraux, les élus des principales agglomérations du Nord – Pas de Calais et les associations impliquées.
 
Dans l’attente, il demande que LMCU instaure un cycle de réunions d’urgence très régulières sur la question rom et demande à y être associé, au même titre que les services sociaux concernés. Le collectif solidarité Roms de Lille-Métropole ne veut plus être mis devant le fait accompli de décisions déjà prises.
 
 
 

Billet d'humeur du jeudi 23 août 2012 (en mémoire de l’assassinat de Sacco et Vanzetti)

En ce jeudi 23 août 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Le 23 août 1927 les militants anarchistes Sacco et Vanzetti ont été exécutés dans la chaise électrique,accusés d’un crime qu’ils n’avaient pas commis, dans le pays de la liberté, du même pays qui a jeté 2 bombes atomiques, même qu'il a un camp de concentration dans l'île de Guantánamo devant le silence de tous les pays du monde.

Minuit vient tout juste de sonner. Dans la prison de Charlestown, près de Boston (État du Massachusetts) ce matin du 23 août 1927, deux hommes sont conduits au supplice. Ligotés par les courroies et crampons de la chaise électrique, ils mettront sept et cinq minutes à mourir sous la décharge barbare. Nicolas Sacco, d’abord, Bartolomino Vanzetti ensuite. Avant de succomber, « Bart », comme le surnommaient les enfants, réaffirme son innocence : « Je n’ai commis ni crime ni péché… Je pardonne à quelques-uns pour le mal qu’ils me font. »

Les deux compagnons sont des ouvriers immigrés italiens. Débarqués sur le sol américain en 1908, ils se connaissent depuis une dizaine d’années où ils militent ensemble dans des cercles anarchistes de la communauté italienne. Ils n’ont rien à voir avec le crime que la justice leur prête, l’assassinat dans la petite ville de Braintree, le 15 avril 1920, au cours d’une attaque à main armée, de deux convoyeurs de paie qui transportaient seize mille dollars. Sacco et Vanzetti sont innocents, mais ils sont anarchistes et fichés par la police comme agitateurs. Des « rouges », donc, et en cette période de violente crise sociale et économique, alors que soufflent les vents mauvais du racisme et de la xénophobie visant en particulier les immigrants originaires d’Europe centrale et méridionale, l’engagement politique et social des deux accusés sont bien plus qu’un indice aux yeux du procureur Katzmann et du juge Thayer qui préside les débats : une preuve irréfutable de culpabilité. « Leurs principes comportent le crime », dira même le juge au cours des assises tenues dans la paisible ville de Dedham, en Nouvelle Angleterre.

C’est à cause de leurs idées - qu’ils n’ont jamais reniées au long de leurs sept années d’emprisonnement précédant leur exécution - que meurent les deux militants. Et, c’est grâce à cette fidélité à leurs convictions qu’ils entrent ce 23 août dans la légende du mouvement ouvrier. Deux victimes d’une justice aveuglée par ses préjugés sociaux, d’une Amérique bourgeoise qui observe alors d’un oeil affolé l’écho soulevé dans les milieux intellectuels et dans le monde syndical la jeune révolution soviétique, et qui conçoit plus que jamais la contestation de l’ordre social comme un crime de droit commun.
 
 


Rien ne prédestinait ces deux immigrants à un tel martyre. Nicolas Sacco, né en 1891 dans un village des Pouilles, a quitté l’école à quatorze ans, pour travailler la terre. Mais il rêve de voyage et de fortune et s’embarque pour l’Amérique et Boston. Il y fréquente la diaspora italienne, est embauché dans une usine de fabrication de chaussures et fait la connaissance du groupe anarchiste Circulo di Studi Sociali, dont il devient en quelques années un élément actif. Meetings et collectes de fonds pour soutenir les grévistes partagent son temps et lui valent condamnations et amendes. Lorsque les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale, en 1917, il s’exile quelques mois au Mexique pour échapper à la conscription. C’est aussi le cas de Vanzetti. Lui est né en 1888 dans un village du Piémont. Excellent élève, il n’a pu poursuivre ses études faute de ressources et a fait un apprentissage de pâtissier. Après la mort de sa mère il a marché jusqu’au Havre pour s’embarquer. Les petits boulots se sont succédé, mais aussi la lecture des auteurs révolutionnaires. Il se lie aux anarchistes, organise des grèves, appelle à la révolte contre le capitalisme et l’État. Jamais néanmoins il ne prend part à ces attentats parfois meurtriers, visant des hommes politiques, qui se développent alors dans un paysage de désespoir et d’extrême misère frappant des millions de travailleurs et leurs familles. La répression policière, voire militaire, les fusillades mortelles, les arrestations massives, les déportations (bannissements) s’abattent en cette période sur tout ce qui résiste. C’est dans ce contexte de violence exacerbée que Sacco et Vanzetti sont interpellés dans un tramway durant la soirée du 5 au 6 mai 1920, porteurs de tracts et de deux armes à feu. La police qui recherche toujours les auteurs du meurtre des convoyeurs ne tarde pas à accuser les deux militants. Sur la seule foi que Vanzetti porte la moustache et que l’un des assaillants, selon un témoignage grotesque, « marche comme un étranger » ! Le procès est une parodie de justice. Les alibis des accusés ne sont même pas vérifiés, les témoignages se contredisent, comme les experts en balistique. Le procureur requiert contre « l’insoumission » de Sacco et Vanzetti et en appelle au « patriotisme » des jurés. Sans aucune preuve, le 14 juillet 1921, les deux hommes sont condamnés à mort.

C’est alors que l’affaire va prendre toute sa dimension publique. Timidement d’abord, à travers les comptes rendus qu’en font, en France, le mois suivant l’hebdomadaire anarchiste le Libertaire et le journal de la CGTU la Vie ouvrière, puis l’Humanité qui, le 8 septembre, dénonce un verdict de classe. La protestation s’amplifie, des meetings et manifestations mêlant anarchistes et communistes se multiplient à Paris et en province. Le report de l’exécution est annoncé à la fin novembre. Suivront alors plusieurs années de batailles judiciaires. Mais les deux condamnés restent en prison et les dernières voies de recours semblent épuisées au début de l’année 1927. Entre-temps un gangster, Celestino Madeiros, a reconnu être l’auteur du hold-up avec deux complices. Pourtant le juge Thayer exclut toute réouverture du dossier. Pétitions et manifestations se succèdent, en Amérique latine, aux États-Unis, en Europe… Les ambassades américaines sont assiégées. De grands noms de la science et des lettres en appellent à la clémence. Des millions d’hommes et de femmes de toutes conditions et nationalités se joignent aux protestations. La police tire sur les manifestants à Londres, à Berlin et à Genève, les patrons licencient des charrettes de grévistes et de protestataires.
 
À Washington, le président Coolidge, puritain de choc, refuse la grâce. En France, l’affaire est suivie quotidiennement par l’Humanité. Jusqu’au fatidique 23 août, où l’assassinat des deux hommes occupe la totalité de la une d’une édition spéciale sous le titre « Électrocutés ! Le prolétariat les vengera ». « C’est le dernier mot de la « civilisation » capitaliste », écrit Vaillant-Couturier dans son éditorial. L’annonce de l’exécution provoque un ouragan d’indignation. Des foules immenses se rassemblent à New York, Detroit, Philadelphie… Les obsèques sont suivies par 400 000 personnes portant le brassard « La justice est crucifiée. Souvenez-vous du 23 août 1927 ». Quatre-vingts ans ont passé. L’inique procès n’a jamais été révisé. Sacco et Vanzetti ont, indirectement, été réhabilités en 1977, lors du cinquantième anniversaire de l’exécution, par la bouche du gouverneur du Massachusetts, Mike Dukakis, reconnaissant dans un communiqué qu’ils n’avaient pas bénéficié d’un procès équitable. Il y a dix ans, la ville de Boston a fini par inaugurer un bas-relief réalisé par le sculpteur Gutzon Borglum… dans les années trente. Il rappelle les paroles de Vanzetti espérant que leur cas apporte « une leçon aux forces de la liberté ». On n’oublie pas Sacco et Vanzetti. Et l’on pense à Mumia Abou Djamal, toujours enfermé dans le couloir de la mort de la prison de Philadelphie.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.
 
 

mercredi 22 août 2012

Cameroun :pour l’Archevêque de Yaoundé, l’homosexualité est un « affront à la famille, un ennemi de la femme et de la création ».


Il n’y a pas qu’en France que l’Eglise s’en pris aux homosexuels pour le 15 Aout . Dans une prêche le jour de l’Assomption ,l’Archevêque de Yaoundé ,Victor Tonye Bakot,  a fermement condamné  les relations sexuelles entre personne de même sexe.

Selon l’Archevêque , l’homosexualité ne promeut pas la procréation et l’idéal familial. « l’homosexualité est un  affront à la famille, un ennemi de la femme et de la création » a t’il déclaré . l’homosexualité est « une honte, une critique irrespectueuse à l’endroit de Dieu qui a choisi de créer l’homme et la femme » « Que deveindra la femme quand tous les hommes auront pris pour compagnons d’autres hommes » a t’il poursuivi   IL en a profiter pour mélanger pédophilie ,zoophilie et prostitution : « Certes, l’Eglise, à l’exemple du Christ, accueille avec miséricorde les personnes homosexuelles, les pédophiles et bien d’autres dépravés de la société mais cela ne signifie pas que la morale catholique cautionne le comportement homosexuel et le style de vie qu’il inspire»

Le Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise  ( RJC) a annoncé qu’elle fêtera demain 21 aout le jour de la « haine gay ». Cette journée sera la journée officielle de l’homophobie .Lors d’une récent débat télévisé, Sismondi Barlev Bidjocka, porte-parole du RJC, a déclaré que «l’homosexualité est un crime contre l’humanité.»

Billet d'humeur du mercredi 22 août 2012 (Pussy Riot : Garry Kasparov risque t il la prison et cyberattaque au tribunal)


En ce mercredi 22 août 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Le génie des échecs écopera-t-il de cinq ans de prison après sa convocation lundi par la police ? De fait, il figurait, vendredi dernier, parmi la centaine de personnes interpellées et molestées aux abords du tribunal où les Pussy Riot étaient jugées pour "hooliganisme". Kasparov participait alors, dans la capitale russe, à l'une des nombreuses manifestations de soutien au groupe punk lorsqu'il a été interpellé par les forces de l'ordre.

A 49 ans, Garry Kasparov reste un fervent opposant au gouvernement de Vladimir Poutine. Mais il nie formellement avoir agressé un policier, geste passible d'une amende de 20.000 euros à cinq années d'emprisonnement. "On peut voir dans de nombreuses vidéos circulant sur internet que des policiers m'ont interpellé au moment où je parlais avec des journalistes, et qu'ils m'ont frappé ensuite", précise le champion d'échecs, qui a publié sur son compte twitter des photos de son arrestation, ajoutant avec ironie: "Je suis désolé pour le policier qui m'a frappé à la tête, et qui s'est blessé la main...".

Durant cet convocation, lundi, le site internet du tribunal Khamovnitscheski de Moscou était visé par une cyberattaque . "La bande de voleurs de Poutine pille le pays ! Réveillez-vous camarades". C'est l'un des nombreux slogans qui étaient mis en ligne par des hackers sur la page d'accueil du site internet du tribunal Khamovnitscheski de Moscou. Rappelons le ce tribunal a jugé et condamné le groupe punk des Pussy Riot la semaine dernière. Les trois membres ont écopé de deux ans de camps pour avoir chanté dans une cathédrale de Moscou des chansons hostiles à Vladimir Poutine.


Garry Kasparov arrêté

Difficile de savoir se trouve derrière cette cyberattaque. À côté de la dernière vidéo du groupe, un numéro de téléphone et les mots "Demande à Jenia" ont figuré sur la page d'accueil du site du tribunal, Jenia étant le diminutif habituel du prénom Evgueni. Et derrière ce numéro figure Evgueni Volnov un blogueur russe. Il a affirmé ne pas savoir qui avait lancé cette cyberattaque.

Selon Evgueni Volnov, la réaction des hackers est "bien compréhensible". La condamnation des Pussy Riot a dénoncée par la communauté internationale jugeant la sanction "disproportionnée". Les musicienne vont toutefois faire appel de ce jugement mais ont annoncé qu'elles ne demanderaient pas la grâce présidentielle.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.


RAPPEL : Appel à la solidarité pour notre ami Daniel (SDF) de Liévin à qui on a retiré son chien


Nous vous avions déjà parlé de Daniel ce sans domicile fixe de 61 ans vivant paisiblement avec ses deux chiens à Liévin (Pas-de-Calais) (ici et ). Pourtant sans histoire et apprécié du voisinage, le pauvre homme s’est vu confisquer ses deux compagnons par la fourrière de la commune alors qu’il s’était brièvement absenté de son abri de fortune.

Ses chiens n’ont jamais été un danger pour quiconque, et ils sont la seule famille de Daniel. Oui mais voila, ils ne sont ni pucés ni vaccinés, et les agents de la fourrière n’ont pas l’habitude de faire dans la demi-mesure.

Après de nombreuses démarches auprès de la fourrière, Daniel, soutenu par Viviane sa voisine, est parvenue à récupérer Black, l’un de ses deux chiens. Mais pas Rex le Berger allemand, jugé trop agressif. Après de nombreux courriers adressés par les amoureux des animaux à la mairie de la ville de Liévin, le maire s’est exprimé publiquement sur le cas de Daniel et de son chien Rex Il nous apprend que Rex a subi deux tests comportementaux par deux vétérinaires différents dont les conclusions sont identiques : « Ce chien est, semble-t-il, potentiellement dangereux et mordeur. »

Mais grâce au travail acharné de passionnés de la protection animale, Daniel peut revoir son chien et partager de bons moments avec lui. Mieux, Nathalie Hélin, comportementaliste animalier à Villeneuve d’Ascq, fait tout son possible pour que Rex puisse retrouver son maître.


 

Daniel et son chien Rex derrière les grilles


Pour cela, il leur faut trouver un logement d’urgence pour Daniel sur la ville de Liévin, avec un petit jardin pour ses chiens, et un loyer n’excédant pas 300 euros. Autres problèmes, quand il aura son logement, il aura besoin d'argent afin de payer ses factures, pour se nourrir surtout au début, pour les ouvertures de compteurs, achat de meubles même si beaucoup seront récupérés à droite à gauche ou tous simplement consolider le grillage du jardin si besoin.

C’est pour cela que le groupe de Bethune-Arras de la Fédération Anarchiste en appelle à la solidarité afin que Daniel puisse vivre enfin heureux avec ses chiens. Afin de l’aider vous pouvez envoyer vos dons sur le compte Paypal suivant :







Il va de soi que l’intégralité des sommes perçus iront à Daniel et que nous vous tiendrons au courant de la suite dès cette triste histoire et que vous aurez bien entendu un détail de ce qui aura été fait avec l'argent.

Nous pensons que seule la solidarité peut venir à bout des injustices que la société fait subir au plus faible d’entre nous

Merci pour lui

Le groupe de Bethune-Arras de la Fédération Anarchiste
bethune@federation-anarchiste.org