mardi 20 décembre 2011

3,8 millions de ménages ne peuvent se chauffer et s'éclairer normalement


« 3,8 millions de ménages, soit un sur six, correspondant à huit millions de personnes, ne peuvent se chauffer et s'éclairer normalement », dénonce la Fondation Abbé-Pierre (rappelons que nous sommes anti religion mais l’info émane de cette fondation). Cela fait 400 000 ménages de plus par rapport à février dernier.

Cette précarité énergétique ne touche pas que les SDF ou les locataires aux revenus modestes, elle atteint aussi plus d'un million de petits propriétaires vivant en maison individuelle. La cause en est la hausse des charges en tout genre : les loyers, qui ont bondi de 50 % en dix ans, le gaz, le fioul et l'électricité, couplée à une baisse des revenus. Les quelques aides mises en place pour les plus démunis, tels les tarifs sociaux de l'énergie ou l'aide aux impayés, sont bien insuffisantes pour compenser la hausse des tarifs. Elles n'ont pas empêché qu'il y ait eu l'an dernier environ 15 000 coupures d'électricité, et cette année s'annonce plus dramatique encore.

« Réduire la facture énergétique des foyers modestes s'impose comme un sujet de préoccupation majeur des pouvoirs publics », avait déclaré en mars le ministère de l'Écologie. Ce ne sont pas ces paroles non suivies d'actes qui réchaufferont ceux qui sont contraints à des économies de chauffage.

Face à la précarité, la Fondation réclame un « bouclier énergétique » capable d'assurer à tous une capacité minimum à se chauffer. Ce serait plus utile que tous les boucliers, fiscaux ou autres, destinés à protéger les plus riches.