mercredi 1 août 2012

Après les menaces, les salariés de MGF Orchies (59) entament une grève de la faim


Les salariés du site MGF Logistique d'Orchies (Nord), en liquidation judiciaire, qui avaient suspendu leur menace de mettre de le feu à des produits dangereux, ont décidé de se lancer dans une grève de la faim, en l'absence d'avancées dans les négociations, a indiqué mardi un des salariés.

"Quatre salariés ont démarré une grève de la faim lundi", a indiqué Sébastien Béhague, délégué CGT.

Installés dans une tente, sur le site, ils étaient soutenus par d'autres salariés qui continuaient de bloquer le site.

Les 53 salariés vont être licenciés car leur entreprise a été placée en liquidation judiciaire il y a une semaine, trois mois après avoir été filialisée. Ils pensent, comme l'a résumé l'un deux, qu'"on a filialisé pour mieux fermer".

Après avoir menacé dans un premier temps de mettre le feu à des produits dangereux, ils y avaient renoncé face à la promesse de négociations lundi matin. Toutefois, la direction n'est pas venue à cette réunion, a rapporté Sébastien Béhague.

"On n'a jamais quitté la table des négociations", s'est défendu Allan Underwood, le directeur général adjoint de MGF Logistique, qui parle d'un quiproquo.

La mandataire ayant indiqué qu'elle ne pouvait se rendre à la réunion de lundi matin, la direction de MGF a renoncé également. Mais l'information, donnée dès vendredi soir, n'est pas passée de l'inspection du travail aux salariés, a expliqué M. Underwood.

Un autre rendez-vous a été pris pour mercredi.

Lundi, les salariés ont rédigé un projet, sous la direction de la direction départementale du travail, dans lequel ils réclament 15.000 euros en primes extra-légales.

"C'est pas grand chose quand on a travaillé entre 7 et 30 ans dans une boîte", a souligné M. Béhague, affirmant que les salariés restaient également à l'affût de propositions de reclassement.

"Pour savoir (..) le nombre de personnes concernées par des indemnités extra-légales, il faut savoir quelles sont celles qui vont accepter les reclassements", a souligné M. Underwood, rappelant que la direction en avait proposé une vingtaine et qu'un client souhaitait reprendre 11 personnes.