mercredi 1 août 2012

Ecole "supérieure" d'Art d'Avignon en conflit avec leur ecole



Vous trouverez ci dessous le texte des SUD etudiants de l'école "supérieure" d'Art d'Avignon en conflit avec leur école.

« Nous sommes un collectif d'étudiants de l’École Supérieure d'Art d'Avignon (ESAA). Nous dénonçons les très nombreux dysfonctionnements de notre école et les abus de pouvoir de son directeur.

Élection d'un représentant étudiant annulée, clientélisme, management par la terreur, harcèlement moral et physique, sexisme...L'école d'art d'Avignon est un concentré de ce qui peut se faire de pire en matière d'abus de pouvoir et de mépris à l'encontre des étudiants.

Depuis que nous avons commencé à dénoncer le climat au sein de l'école, les pressions s'accentuent, culminant lors d'un dépôt de plainte au commissariat à l'encontre du directeur, notamment pour les faits de harcèlement dénoncés : refus de prendre les plaintes, accusations répétées de « mythomanie », présence de policiers en civil de la DCRI, intervention du commissaire...
 
Malgré les coups portés par ceux qui tiennent à maintenir coute que coute leur rôle de petits chefs et de serviteurs d'un enseignement policier de l'art des élites, nous tiendrons bon.

La mairie préfère investir massivement de l'argent public pour mettre en valeur la collection privée d'un milliardaire plutôt que d'assurer la survie d'une école. Notre lutte a révélé aux yeux de tous le mépris des pouvoirs publics pour l'école et ses étudiants.

Nous maintenons les exigences suivantes:

- Passage en second cycle de tous les étudiants de L3 diplômés.
- Définition claire et précise des modalités d'admission en second cycle pour les années à venir.
- La garantie de locaux stables et en adéquation avec les besoins de l'école pour le déménagement.
-Le renvoi par le C.A. de Mr Ferrari pour tous ses manquements et ses abus dans la gestion de sa fonction.
-La nomination par le C.A. d'un nouveau directeur, sur appel à projet. Celui-ci devra être quelqu'un d'extérieur à l'ESAA et à la ville d'Avignon.
-La mise en place d'un véritable projet d'établissement élaboré en concertation juste et démocratique avec les différents acteurs de l'école.
-Une réelle mise à plat du fonctionnement de l'ensemble de l'école.
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VOICI NOTRE BLOG : http://www.esa-avignon.fr/
VOICI NOTRE PETITION : http://www.petitionenligne.fr/petition/petition-des-etudiants-de-l-ecole-d-art-d-avignon/2673

« En dehors des problèmes propres à cet établissement, il s'agit là d'un problème plus général, commun à toutes les écoles d'art et à l'enseignement de la culture en France :

"S’il y a un endroit où l’art est censé s’élaborer sans interférences du marché et sans nécessité d’une réussite immédiate, donc dans une espèce de pureté, ce sont les écoles d’art. C’est ici qu’étudiants et enseignants peuvent travailler, suppose-t-on, dans un espace protégé, sans raisonner tout de suite en termes d’expositions, de succès, de marché…

En effet, les 52 écoles d’art en France coûtent assez cher ; on dit qu’avec l’argent dépensé pour la formation d’un élève, inclus le voyage à l’étranger en 4° année, on pourrait tout aussi bien lui acheter un appartement. Mais si l’on passe quelques années à donner des cours dans les écoles d’art françaises, on découvre également le revers de la médaille. On se rend surtout compte que la formation académique classique, la formation au métier, aux techniques, tant vitupérée, avait cependant un sens. La transgression enseignée n'en a pas ; la transformation de Duchamp dans un nouvel académisme est bien plus insidieuse que le vieil académisme. Tout ce qu’on prétend avoir dépassé depuis cinquante ans fait retour : la sélection, les jugements conventionnels, la distinction entre art et non-art, l’autorité, l’obéissance aux maîtres…
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