En ce jeudi 2 aout
2012, quoi de neuf en ce monde ??? Le grand retour à l'ère franquiste ??? Le
gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a amplifié la polémique sur
l'avortement, en envisageant d'interdire l'interruption volontaire de grossesse
dans les cas de malformation.
Une centaine de personnes ont pris part, dimanche 29 juillet
dans le centre de Madrid, à une manifestation pour protester contre ce projet
de réforme à l'initiative d'un collectif d'associations pour le droit des
femmes. Le gouvernement espagnol a confirmé vendredi vouloir modifier à la
rentrée la loi votée en 2010 sous le pouvoir socialiste (2004-2011) qui
autorise toute femme à avorter jusqu'à 14 semaines.
Elle permet aussi une
interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu'à 22 semaines dans les cas de
"risque pour la vie et la santé" de la mère ou de "grave
malformation du fœtus" et sans limite de temps, sur avis d'un comité
d'éthique, dans les cas les plus graves.
Mais les propos récents du ministre de la justice Alberto
Ruiz-Gallardon ont fait l'effet d'une bombe au sein des associations de défense
des droits des femmes et pro-avortement. "Je ne comprends pas que l'on
empêche un fœtus de vivre en permettant l'avortement, pour le simple fait qu'il
souffre de handicap ou de malformation", a déclaré M. Ruiz-Gallardon dans
une interview dimanche dernier au quotidien de droite La Razon.
"Oui à la vie, mais je choisis" et "Prêtres
et juges, hors de mon corps"
peut-on lire sur le ventre de ces femmes
qui manifestaient dimanche pour protester
contre ce projet de réforme du droit à l'avortement
"Ce que Gallardon veut, c'est interdire, de fait,
l'avortement, dans la droite ligne de l'Irlande, la Pologne ou Malte",
affirme Santiago Barambio, président de l'association des cliniques
spécialisées dans l'IVG, Acai, et l'un des pères de la loi de 2010 sur
l'avortement. "Ce n'est pas une surprise quand on sait que c'est Gallardon
père qui avait contesté la précédente loi de 1985" autorisant l'avortement
en cas de viol, malformation du fœtus ou danger pour la santé de la mère.
Selon M. Barambio, le ministre "occupe le terrain de
l'extrême droite ultra-catholique qui est peut-être minoritaire mais très
puissante économiquement, comme par exemple l'Opus Dei", organisation
catholique implantée dans les hautes sphères politico-économiques de l'Espagne.
Une forte majorité d'Espagnols, soit 81 %, sont contre
l'interdiction de l'avortement dans le cas de malformation du fœtus, selon un
sondage publié dimanche par le quotidien El Pais. Le projet de réforme est
rejeté par 65 % de ceux qui ont dit avoir voté pour le Parti populaire (PP,
conservateur) à l'élection générale de l'an dernier de même que par 64 % de
ceux qui se revendiquent comme des catholiques partiquants, selon ce sondage. Affaire
à suivre …
Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez
il y a rien à voir.