En ce samedi 17 septembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Les représentants du Secours populaire, des Restos du cœur, de la Banque alimentaire et de la Croix-Rouge tirent la sonnette d’alarme (aux mépris et intérêts de nos élites), car l’Europe s’apprête à leurs couper les vivres, via les aides alimentaires européennes aux plus démunis.
Car à l’origine, les surplus alimentaires étaient liés à la progression de la PAC (Politique agricole commune). Lorsque les surplus issus des productions excédentaires ont disparu, les instances européennes ont remplacé la distribution de ses surplus alimentaires par la création d’un fonds destiné à financer les associations d’aide aux plus démunis. Cette politique est, aujourd’hui, remise en question par un certain nombre d’états membres qui, ne bénéficiant pas de ces dispositions, considèrent que l’aide aux plus démunis relève de la compétence nationale de chaque état. Saloperies de pauvres aurait dit coluche.
Une réunion doit avoir lieu, le 19 septembre, à Berlin, qui doit examiner la mise en place de ces nouvelles mesures. Si celles-ci sont retenues, le PEAD, programme européen d’aide aux plus démunis, sera amputé de 400 millions d’euros, à savoir 75% de son montant initial, dès 2012. Il disparaîtra complètement l’année suivante. Ce programme permet actuellement d’apporter de l’aide à 13 millions de personnes en Europe.
Les présidents des quatre associations nationales ont clairement expliqués que cette aide européenne couvrait un pourcentage important de leurs ressources de financement permettant d’apporter une aide indispensable aux familles, aux chômeurs et aux retraités. Si cette « manne financière » disparaissait, les associations se trouveraient dans la situation où il faudrait acheter des produits alimentaires. Du côté des collectivités territoriales, chacun s’accorde pour dire que, là également, les budgets sont serrés. Pour l’aide aux démunis par pour leurs restos ou autres frais de déplacements…que l’on se rassure. Les travailleurs sociaux adressent déjà les personnes en difficultés vers les associations caritatives ce qui laisse penser que le peu d’aide disponible serait distribuée d’une manière encore plus réduite. Une participante à la réunion a témoigné de son dure expérience : « Il ne faut pas hésiter à pousser la porte pour demander de l’aide » car beaucoup de démunis restent en situation d’isolement, refusant de révéler leur situation de grande pauvreté et de désespérance.
En attendant la tenue de la réunion du 19 septembre, les associations se sont mobilisées et ont entrepris des démarches auprès des parlementaires et de certaines autorités européennes. Mais ne rêvons pas…Messieurs les dirigeant, vous qui êtes capable des dépenser des milliards d’euros pour sauver la peau du capital et des entreprises du CAC 40, comment arrivez vous à vous regarder dans une glace pendant que le peuple à faim. Méfiance un jour les cerfs se réveilleront et réclameront leurs dus, ce qui est légitime et l’on espère, se dirigeront vers une société libertaire.