"Le combat pour la justice ne s'arrête pas avec moi. Ce combat est pour tous les Troy Davis avant moi et tous ceux qui viendront après moi", a écrit le détenu dans un message à ses défenseurs du monde entier diffusé par Amnesty International USA sur sa page Facebook.
"Je me sens bien, je prie et je suis en paix. Mais je n'arrêterai de me battre qu'à mon dernier souffle", a ajouté Troy Davis, 42 ans, depuis le couloir de la mort où il vit depuis 20 ans.
Malgré des protestations dans le monde entier, Troy Davis, condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc mais qui a toujours clamé son innocence (D’autant plus que sept des neuf témoins qui avaient accusé Troy Davis sont revenus sur leur déposition originale en 1991, avouant avoir menti. Beaucoup ont déclaré avoir agi sous la pression des enquêteurs. Parmi eux, un illettré aurait signé sa déposition, rédigée par la police, alors qu'il n'était pas capable de la lire2, une jeune femme qui était en liberté conditionnelle a eu peur de dire aux policiers qu'elle n'avait pas vu le tireur2 et enfin un adolescent a accusé Troy Davis sous la menace de poursuites pour complicité2. Parmi les deux témoins à ne pas s'être rétractés, l'un d'eux, Sylvester Coles, avait accusé Davis le premier, mais a lui-même été accusé de meurtre par plusieurs témoins. L'autre témoin, Steven Sanders, avait affirmé que le meurtrier était gaucher, ce qui n'est pas le cas de Davis. Il n'existe aucune preuve matérielle qui pourrait culpabiliser Davis car sa condamnation repose exclusivement sur les affirmations de ces témoins) doit être exécuté mercredi à 19h00 (23h00 GMT) à la prison de Jackson, son dernier recours ayant été rejeté mardi par le comité des grâces de Géorgie.
Honte à ce pays où l’on assassine légalement des innocents comme Troy Davis ou Sacco et Vanzetti.