L’émancipation des individus, leur libération en tant qu’êtres autonomes, libres de leurs choix, lucides, critiques et responsables.
L’égalité sociale, économique et politique de tous les individus (quelque soit l’âge, le sexe, la couleur,...) dont les conséquences sont la fin des classes sociales, des divisions entre les "normaux" et les "déviants".
La liberté de création, seule garantie réelle contre l’uniformisation, telle qu’on peut l’observer dans la Chine maoïste ou dans nos sociétés de consommation de masse infantilisante.
La justice, qui découle de l’égalité et de la liberté, ces trois principes étant incompatibles avec l’existence d’institutions répressives tant judiciaires que policières ou militaires ; une organisation sociale plus juste doit supprimer la plus grande partie de la délinquance, les crimes restant devant être traités par la prévention et la conciliation.
L’éducation libertaire et permanente, permettant cet épanouissement le plus complet possible de l’individu et non son adaptation soumise au système productiviste d’aujourd’hui ; la condition en est l’égalité, dès la naissance, des moyens de développement, c’est à dire d’éducation et d’instruction, dans tous les domaines de la science, de l’industrie et des arts.
L’organisation sociale sur les bases de la libre fédération et l’autogestion des producteurs et des consommateurs. Une organisation non pas électorale et parlementaire mais communale et fédéraliste : pas de mandats en blanc, la coordination des affaires sociales par des délégués élus pour des mandats précis et révocables à tout moment ; Une économie tournée vers la satisfaction des besoins et non vers le profit, c’est, la consommation qui doit orienter la production et non l’inverse ; La possession collective ou individuelle des moyens de production et de distribution en excluant toute possibilité pour certains de vivre en exploitant le travail des autres.
L’abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques ou autres qui permettent et maintiennent l’exploitation et l’oppression de l’homme par l’homme ; le salariat est le processus par lequel les détenteurs des moyens de production et de consommation indemnisent ceux qui n’ont que leur force de travail à louer, l’abolir c’est casser ce rapport exploiteurs / exploités.
Le partage égalitaire des tâches d’intérêt général, l’absence des divisions en manuels et intellectuels ou entre éboueurs et « jeunes cadres dynamiques ».
L’écologie non seulement pour préserver notre environnement mais pour promouvoir un développement de l’humanité basé sur la qualité de la vie.
La liberté d’expression, c’est à dire le droit absolu pour tout individu d’exprimer ses opinions, par oral, par écrit ou a travers tout autre média.
La liberté de tous et toutes étant la seule garantie de la liberté de chaque individu(e).
La libre circulation des individus, l’abolition des frontières, avec l’instauration d’une nouvelle citoyenneté : le fait de s’installer, de vivre dans une commune donnant droit à l’entière participation aux prises de décisions concernant l’ensemble de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
Voilà en quelques lignes un aperçu de ce que veulent construire les militants et militantes de la Fédération Anarchiste. Rendre possible l’édification d’un ordre social basé sur l’entraide, la solidarité, fondé sur le respect absolu de l’intégrité physique et morale de l’individu, voilà l’Idéal qui nous anime et que nous souhaitons partager avec le plus grand nombre pour un monde meilleur.
La F.A. n’a aucune prétention à être une avant-garde éclairée, cette vision de la politique étant contraire à nos principes. La F.A. n’a pas non plus la prétention de représenter l’intégralité du mouvement anarchiste, étant cependant résolument synthésiste, elle est ouverte à toutes les sensibilités du mouvement.