En ce lundi 21 novembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Pour avoir accepté douze salades d’un fournisseur, un salarié d’un hypermarché Carrefour, situé à Angers (Maine-et-Loire), a été licencié pour «faute grave» par son employeur en 2009. Mercredi, les prud’hommes ont confirmé le licenciement, mais seulement en «cause réelle et sérieuse. German Pintando pourrait ainsi récupérer plus de 10.000 euros d’indemnités légales si le distributeur ne fait pas appel dans le mois qui vient. Pas de quoi le satisfaire. Plus de deux ans après les faits, il ne comprend pas comment il a pu en arriver là. «Je ne vois toujours pas ce que j’ai fait de mal», dit-il.
Ce samedi 27 juin 2009, il réceptionne une commande de fruits et légumes qui comporte deux cageots de laitues en plus. Une gracieuseté du fournisseur pour lui et un de ses collègues. Il met les douze salades à l’arrière de son véhicule. Seul hic, la scène est filmée au même moment par un vigile avec qui il a eu maille à partir. «Menotté à la sortie de son travail, placé en garde à vue, le réceptionnaire est mis à pied et licencié ».
Le conseil des prud’hommes lui reproche d’avoir quitté son poste sans en référer à sa hiérarchie et d’avoir accepté un cadeau de la part d’un fournisseur, ce qui est interdit par le règlement intérieur de l’établissement. Pourtant selon la CFDT, cette pratique avait régulièrement cours et se poursuit toujours à l’extérieur du magasin.
La direction de l’hypermarché n’en démord pas. Ce geste constitue bel et bien un vol, peu importe qu’il s’agisse d’une télé ou d’une salade. «Les surplus sont destinés à la Banque alimentaire», précise Joël Suzanne, le patron du Carrefour Grand Maine. Ce qui nous laisse bien rire car il est connu que les patrons de super ou hypermarché reçoivent nombreux pots de vin pour que les produits X ou Y soit mieux placé en rayonnage.
Il semble bien que les hypermarchés soient partisans d’une ligne dure à l’égard de leurs employés. Le mois dernier, une caissière du Cora de Mondelange a failli être licenciée pour faute grave après avoir récupéré un ticket de caisse au dos duquel se trouvait une offre promotionnelle. La direction s’est finalement ravisée après que l’information a suscité une vive émotion.
Il «existe chez les grandes enseignes une suspicion forte de vol à l'égard des employés, qui se traduit par une politique intransigeante… Ce n'est pas l'entreprise qui décide de considérer que les caissières sont des voleuses. Mais les managers de chaque magasin sont soumis à une telle pression qu'ils regardent chaque matin leurs chiffres d'affaires et leurs marges, en les comparants avec ceux des autres magasins de la même enseigne… Ils savent que leur avenir professionnel en dépend, car s'ils peuvent monter très vite, ils peuvent aussi se faire mettre à la porte très rapidement. C'est donc un effet de système, de ricochet, où la caissière arrive en bout de chaîne, expliquait récemment Christophe Vignon, maître de conférences à l'IAE de Rennes - Université de Rennes 1.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!