mercredi 23 novembre 2011

La Ravachole (1893) où la petite chanson bien sympathique.


Chanson anarchiste publiée pour la première fois dans l'Almanach du Père Peinard en 1894. Son nom fait référence à l’anarchiste François Ravachol qui avait réalisé des attentats à la bombe aux domiciles de magistrats responsables de la condamnation d'anarchistes (d’où les références à la dynamite et à l’explosion dans la chanson).

Musicalement La Ravachole se chante sur l’air de La Carmagnole et du Ah! Ça ira, deux chants de la Révolution française. Le refrain de La Ravachole reprend d’ailleurs quasiment le même refrain que ces 2 chants en y modifiant certains éléments afin de donner un aspect « anarchiste » aux paroles.

La Ravachole (Paroles: Sébastien Faure) :

Dans la grande ville de Paris
Dans la grande ville de Paris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a des miséreux
Qui ont le ventre creux
Dansons la Ravachole
Vive le son, vive le son
Dansons la Ravachole
Vive le son de l'explosion!

REFRAIN:
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
Tous les bourgeois goûteront de la bombe
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
Tous les bourgeois on les sautera!

Il y a des magistrats vendus
Il y a des magistrats vendus
Il y a des financiers ventrus
Il y a les argousins
Mais pour tous ces coquins
Il y de la dynamite
Vive le son, vive le son
Il y a de la dynamite
Vive le son de l'explosion!

REFRAIN

Il y a les sénateurs gâteux
Il y a les sénateurs gâteux
Il y a les députés véreux
Il y a les députés véreux
Il y a les généraux,
Assassins et bourreaux
Bouchers en uniformes
Vive le son, vive le son
Bouchers en uniformes
Vive le son de l'explosion!

REFRAIN

Il y a des hôtels des richards
Il y a des hôtels des richards
Tandis que les pauvres clochards
Tandis que les pauvres clochards
À demi morts de froids
Et soufflant dans leurs doigts
Refilent la comète
Vive le son, vive le son
Refilent la comète
Vive le son de l'explosion!

REFRAIN

Ah nom de Dieu, faut en finir
Ah nom de Dieu, faut en finir
Assez longtemps geindre et souffrir
Assez longtemps geindre et souffrir
Pas de guerre à moitié,
Plus de lâche pitié!
Mort à la bourgeoisie
Vive le son, vive le son
Mort à la bourgeoisie
Vive le son de l'explosion!