Les vingt-trois sans-papiers logés dans un bâtiment de la
VUB (Vrije Universiteit Brussel) ont entamé mercredi leur 75e jour de grève de
la faim. Ces personnes ont déclaré qu'elles iront jusqu'au bout de leur action
qui a débuté le 14 janvier dernier et demandent un titre de séjour d'au moins
un an ainsi qu'un permis de travail "C", a-t-on appris mercredi lors
d'une conférence de presse.
"Nous sommes de plus en plus faibles et malades mais
notre grève de la faim est sans limites. L'état de Jamal qui s'est cousu les
lèvres depuis deux semaines se détériore de jour en jour. Il a perdu 21 kilos
et peut mourir à tout instant", a déclaré Mohammed, porte-parole des
grévistes.
Celui-ci a également lu une lettre ouverte écrite par Jamal
au nom de tous les grévistes dans laquelle il y dénonce les conditions de
travail auxquelles ils étaient confrontés avant le début de la grève. Dans ce
message destiné avant tout à Maggie De Block, la secrétaire d'Etat à l'Asile et
la Migration, Jamal affirme qu'après 75 jours de grève, ce n'est plus du
chantage mais bien une protestation. Il termine en disant que s'il y avait eu
un autre moyen, ils l'auraient fait.
Juste avant la venue des journalistes, une personne de
l'Office des étrangers accompagnée de deux médecins s'est rendue sur place afin
de constater les conditions sanitaires et l'état de santé des grévistes.
D'après les sans-papiers, la secrétaire d'Etat Maggie De
Block refuse toujours la négociation.
Source : Le Vif.be, avec Belga