"Peines et Châtiments d’Autrefois" : c’est ainsi
que la maison Cornette de Saint Cyr intitule la vente de 350 objets de torture
de la collection de l'ancien bourreau Fernand Meyssonier. Plusieurs associations
de défense des droits de l'Homme dénoncent une initiative "choquante et
contraire à toute morale".
Un pilori proposé aux enchères à partir de 400 euros ; des instruments pour
la question : 5000 euros; une machine à décapiter reconstituée : 200 euros; un
carcan pour deux personnes: 800 euros ; et des poucettes qui servent à
comprimer lentement les pouces ou les doigts de la victime, compresse lentement
les pouces ou les doigts de la victime: : 50 euros.
Une vente d'objets liés à la torture qui Plusieurs
associations de défense des droits de l'Homme. Toutes ces associations ont donc
interpellé "le gouvernement pour que le contenu de cette collection rentre
dans le patrimoine historique et non privé".
Henri Pouillot, du Mrap, ne décolère pas: «On refuse que des
gens puissent escompter faire 200.000 euros de recettes sur des objets aussi morbides.
S'ils ont une valeur historique, il faut les mettre dans un musée, mais on ne
peut pas laisser se disperser, auprès de particuliers, de tels instruments de
torture."
Selon Me Bertrand Cornette de Saint Cyr, cette vente "ne comprend aucun objet concernant la
guerre d'Algérie : "la guillotine est une simple réplique réalisée sur
commande bien après, dans le seul but d'enrichir la collection". Elle a
d'ailleurs été retirée de cette vente : "Nous avons décidé finalement de
ne pas mettre en vente cette réplique de guillotine. Nous estimons qu'il s'agit
d'un objet contemporain, trop proche dans l'histoire, avec une base
émotionnelle pas suffisamment éloignée. Nous laissons les générations futures
décider de sa cession."
Nous condamnons aussi cette vente car la torture est un acte
de barbarie dont les outils ne devraient pas se retrouver là sur le marché. Ce qui prouve encore le peu
de moral du capitalisme qui est prêt à tout pour se faire du fric.