En ce jeudi 15 décembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Finalement le Sinistre de l'Industrie Éric Besson ainsi que le patron d'Areva Luc Oursel avaient bel et bien menti quand ils affirmaient, le 22 novembre, qu'il n'y aurait pas de suppressions d'emplois en France chez Areva, tout en reconnaissant qu'il y en aurait notamment en Allemagne.
La direction d'Areva vient maintenant d'annoncer qu'il va y avoir un gel des embauches (et des salaires) et par conséquent la suppression de 1 000 à 1 200 emplois en France l'an prochain. Officiellement il n'est pas question de licenciements. Mais, en admettant que cela soit respecté, rien n'est dit au sujet des travailleurs sous-traitants. On peut donc s'attendre malheureusement à une vague de licenciements chez les sous-traitants.
Et puis rien ne dit que cela ne va s'arrêter là. Il serait question de supprimer les années suivantes 5 000 à 6 000 emplois en tout en France, sans compter l'Allemagne, la Belgique, les États-Unis. Actuellement Areva emploie 48 000 personnes dans le monde, dont plus de la moitié en France. Pourquoi cette saignée dans ce qui était considéré jusqu'à présent comme un fleuron de l'industrie française, dévolu selon les chantres du régime à exporter sa compétence dans le reste du monde ?
Areva va présenter ses prochains comptes financiers avec des pertes de l'ordre de 2 milliards d'euros. Cela résulte de l'achat, en 2007, de la société Uramin, pour 2,5 milliards de dollars, avec des concessions minières d'uranium en Afrique. Mais lorsque Areva a entrepris d'en mettre une en exploitation et y a englouti d'énormes sommes, il s'est avéré qu'elle n'était pas rentable pour le moment et ne le deviendrait pas, sauf si le cours de l'uranium faisait un bond énorme. Elle a donc tout arrêté, et pour le moment tout perdu...
D'autre part Areva est engluée dans la construction du premier réacteur EPR en Finlande, avec un retard de quatre ans pour le moment et un doublement des dépenses. Cela entraîne des provisions qui contribuent à plomber les résultats. Quant au second EPR, à Flamanville, en France, EDF s'en occupe avec les mêmes problèmes. Manifestement, comme bien des chercheurs l'avaient annoncé, l'EPR n'était pas au point lorsqu'on l'a lancé, en tentant de faire vite pour rafler les marchés !
De tout cela, les travailleurs ne sont nullement responsables. Et pourtant, lorsque le gouvernement impose maintenant au patron d'Areva de réaliser un milliard d'économies par an, c'est sur eux que cela retombe. Areva appartient à 87 % à l'État. Lorsque l'entreprise supprime des emplois, gèle les salaires et renvoie les sous-traitants, c'est l'État qui le fait. D'une certaine façon c'est l'austérité appliquée a l’entreprise. Mais les travailleurs ne sont pas des déchets qu'on abandonne et les pertes d'emplois, les licenciements des sous-traitants et aussi le gel des salaires sont inacceptables. Car a l’heure où l’on se rend compte que le nucléaire n’est qu’un moulin a m... Pourquoi Areva et l’Etat ne se tournent pas vers la création et l’élaboration d’énergies renouvelables d’avenir. En entrainant de ce fait ces employés au lieu de les enterrer dans le marasme du nucléaire.
Nous dédions ce billet a Stéphane un ami du groupe qui s’est éteint hier a l’âge de 40 ans.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!