mardi 6 décembre 2011

Billet d'humeur du mardi 6 décembre 2011 (Les exploités du travail en prison)


En ce mardi 6 décembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Encore plus de travail pour les prisonniers, c'est l'ambition que l'UMP a défendu  dans le cadre d'une convention sur la justice. Demander aux détenus de travailler davantage permettrait selon la droite de financer les préjudices aux victimes, ainsi que de faciliter la insertion. C’est a dire qu'après le scandale des doubles peines voila le retour des travaux forcés pour payer sa dette.

Un principe gagnant-gagnant, à en croire le parti. Le journal Le Monde, en référence à une enquête journalistique, note toutefois des salaires bien inférieurs des prisonniers par rapport aux travailleurs lambda, ainsi qu'une insertion compliquée pour la population carcérale, compte-tenu de l'écart qui existe entre les tâches confiées en prison et les besoins de main d'œuvre à l'extérieur.




Prenons donc l'exemple de cette femme détenue à la prison de Versailles qui a porté plainte devant le tribunal des Prud'hommes contre la société MKT Sociétal qui l'avait employée comme téléopératrice entre le 25 août 2010 et le 12 avril 2011. À cette date, le patron l'avait accusée d'avoir passé des appels personnels pendant son temps de travail et s'en était séparé. La jeune femme porte plainte pour rupture abusive de contrat de travail et discrimination.




En effet le droit du travail s'arrête aux portes des prisons. Sous couvert de réinsertion, le détenu signe depuis 2009 un « contrat d'engagement » avec l'Administration pénitentiaire, ce qui permet en l'occurrence à MKT Sociétal de dire que la détenue n'était aucunement sa salariée mais celle de l'Administration pénitentiaire... L'avocat de la détenue estime que les salaires des téléopératrices sont de 20 % au-dessous du smic, ce qui fait bien sûr l'affaire des sociétés privées qui les emploient. Et cela ne concerne pas seulement quelques détenues mais selon l'Observatoire international des prisons... près de 6 428 personnes qui y travaillent pour des sociétés privées, payées à des salaires dérisoires.

L’exploitation de l’homme par l’homme ne s’arrêtera donc jamais ??? Même aux portes des prisons ??? La seule chose que pourrait l’arrêter, c’est  l’avènement du monde libertaire que nous voulons de nos vœux.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!