samedi 31 décembre 2011

Calais La frontière a encore tué


Calais a tué une personne, un jeune homme éthiopien, qui a passé quelque temps à Calais et etait connu de beaucoup de personnes ici. Il a été trouvé au bas d’un pont dans le centre de Calais dans les premières heures du jeudi 22 Décembre.

La raison de la mort d’Ismael n’est pas claire, ni ce qui s’est passé ni pourquoi. La police a immédiatement tenté de classer l’affaire comme un suicide, sa mort étant insignifiante pour eux. Il n’y a pas eu d’autopsie et une enquête plus poussée a été refusée. Ses amis se sont vu refuser l’autorisation d’identifier le corps, ils ont tenté à deux reprises de se présenter au poste de police central, car Ismael était très important pour eux, mais ils ont été menacés de la venue la police des frontières (PAF) si ils ne quittaient pas les lieux. Seule une personne de Calais a été autorisée à identifier le corps.

Il est clair que la police ne le trouve pas assez important pour enquêter sur sa mort, mais préfère passer son temps à harceler les étrangers, avec et sans papiers. Le jour même de la mort d’Ismael les policiers ont continué à dévaster les abris de ces gens, comme d’habitude. Alors, quel est le travail de la police ? oeuvrer pour éviter la mort, ou créer la mort ? Une question rhétorique.

A Calais le pouvoir fasciste s’occupe plus de la santé de ses fleurs et des plantes de ses parcs, que de celle des gens. Ce n’est pas la première fois qu’une personne a été tuée par le système des frontières, et tant qu’il restera en place ce ne sera pas la dernière. Une veillée a eu lieu avec de nombreuses personnes sur le site où Ismael est décédé dimanche soir.




Source : Lutte en Nord