En ce dimanche 8 avril 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Dans
son interview accordée au Monde daté du 30 mars, Valérie Pécresse, sinistre du
budget et porte parole du gouvernement, a enfin trouvé la raison du creusement
de 500 milliards d’euros de la dette depuis 2007 : les plus fragiles. Oubliant
ainsi les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises ou la baisse de la TVA.
«Par ailleurs,
puisqu'on nous reproche toujours d'avoir accru la dette publique de 500
milliards d'euros, je voudrais apporter la précision suivante : depuis 2007,
nous avons dépensé 560 milliards en dépenses sociales pour les plus fragiles»,
a récemment expliqué la Sinistre du Budget. Comme le montre le document fourni par
les services de Bercy, un ensemble hétéroclite de dispositifs sont additionnés
pour aboutir à ce chiffre de 560 milliards. En fait, toutes les prestations et
autres allocations à caractère social de l’Etat et des caisses de sécurités
sociales sont listées. On trouve ainsi l’indemnisation du chômage pour 188,5
milliards d’euros sur le quinquennat (soit un tiers du total), les Allocations familiales
et logement pour 142 milliards d’euros, la solidarité vieillesse pour 92,3
milliards d’euros, l’Handicap et la dépendance, le RSA etc….
Accoler ces deux chiffres est évidemment une présentation
visant à créer un lien de cause à effet entre les deux : les 500 milliards de
dettes seraient la conséquence des dépenses sociales. Seulement sur le
quinquennat, ce sont plus de 5 500 milliards d’euros qui ont été dépensés, dont
500 milliards ont été empruntés (en fait d’avantage que ce que dit Valérie Pécresse
: fin juin 2007 la dette était de 1 221 milliards et devrait atteindre 1 770 en
juin 2012).
Documents de Bercy (Cliquer sur les images pour les agrandir)
Pourquoi, alors prendre en compte que les seules dépenses à
caractère social ? La ministre pourrait tout aussi bien additionner cinq ans de
budget de la Défense nationale, de l'ordre de 200 milliards d’euros, 100
milliards de remboursement de médicaments,
etc….
Enfin, le quinquennat n’a pas été une simple gestion des
affaires courantes. Des choix budgétaires ont été opérés par Nicolas Sarkozy.
La loi Tepa a couté 50 milliards d’euros sur la mandature, 10,5 milliards
d’euros pour la baisse de la TVA sur la
restauration. La réforme de la taxe professionnelle s’est faite également à
crédit. Son coût sur 5 ans a été de 20 milliards d’euros, quant au crédit impôt
recherche renforcé, décidé sous ce quinquennat, c’est encore une vingtaine de
milliards …. Imputer l'accroissement de la dette aux seuls démunis est plus
qu'une faute de pédagogie, une façon de travestir la réalité et de ne pas
assumer une politique.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez
il y a rien à voir.