Les bombardements ont touché la région de Hama (centre), a
rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme... Les violences en Syrie
ont fait samedi au moins 107 morts, dont 74 civils, en majorité dans des
bombardements dans la région de Hama, a rapporté l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).
Au total, «74 civils ont été tués, dont 40 dans des
bombardements et des tirs dans la seule ville de Latamna, dans la province de
Hama», a expliqué l'OSDH. Outre les civils tués à Latamna, l'OSDH a dénombré
cinq civils abattus dans la localité de Tibet al-Imam dans la même province.
Seize autres civils ont péri dans la région de Homs (centre), la plupart dans
les bombardements de l'armée.
Selon la même source, une femme a été tuée par un tireur
embusqué dans la province d'Alep. Dans la région d'Idleb, douze civils ont péri
sous les bombardements et les tirs. L'OSDH a précisé que 16 déserteurs et 17
soldats et agents de sécurité avaient également été tués dans différentes
régions.
L'organisation, basée en Grande Bretagne, a fait état par
ailleurs de la découverte de 13 corps dans le quartier de Deir Baalbeh à Homs,
et de 10 autres corps retrouvés sous les décombres dans la localité de Hreitane
dans la province d'Alep.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi à l'unanimité
une déclaration demandant aux autorités syriennes de respecter la limite du 10
avril pour cesser les principales opérations militaires et à l'opposition
syrienne de faire de même au plus tard 48 heures plus tard.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé
vendredi que les attaques du régime syrien étaient «une violation de la
position de l'ONU». La promesse du président Bachar al-Assad de cesser les
opérations militaires au plus tard le 10 avril «ne peut servir de prétexte pour
continuer à tuer», a indiqué Martin Nesirky, porte-parole de Ban.
Les violences ont fait 77 morts jeudi et 35 vendredi, en
grande majorité des civils. La Syrie est secouée depuis mars 2011 par une
révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois. Selon l'OSDH, les
violences ont fait plus de 10.000 morts, en grande majorité des civils.
Au dernieres nouvelles,
Le régime du président Bachar al-Assad ne retirera pas ses forces armées
déployées dans les villes syriennes avant d'obtenir des "garanties
écrites" de l'opposition, a indiqué le ministère syrien des affaires
étrangères dans un communiqué.
"Dire que la Syrie va retirer ses forces des villes à
la date du 10 avril est inexact, (l'émissaire international) Kofi Annan n'ayant
pas encore présenté de garanties écrites sur l'acceptation par les groupes
terroristes armés de l'arrêt de toute forme de violences", affirme le
communiqué.