La violence policière gratuite sur les sans papiers
pacifiques devant le Tribunal Administratif (TA) où ils, elles ont été chargés
à coups de gaz lacrymogènes, de matraques, de pieds, où ces tabassages ont
conduit 6 personnes à l’hôpital. Face aux trois (3)charges policières les sans
papiers se sont assis à terre et quand les coups devenaient insupportables,
ils, elles (dont des femmes en état de grossesse et des enfants) reculaient.
Pour préparer cette agression violente caractérisée de la
police sur les manifestants plusieurs témoins disent avoir entendu le personnel
du TA dire qu’on leur avait dit le mensonge selon lequel « les sans papiers ont
cassé la porte de l’UMP et allaient envahir le TA ».
En principe la police fait trois sommation avant de charger,
or d’abord à l’intérieur de l’UMP, puis face aux chants et slogans des sans
papiers devant le TA, la police n’a même pas pris le temps de respecter cette
règle.
Il faut croire que les « bougnoules, les bamboulas, les
fourmis » (magrébins, noirs, asiatiques) dont les « civilisations ne valent pas
» celle de M. Guéant n’en valent pas la peine, car tous les présents devant le
local de l’UMP pour soutenir les occupants sans papiers à l’intérieur
(syndicalistes CNT, CGT dont le secrétaire général de l’UD CGT, associatifs de
la Ldh, du Mrap, du CA, politique de la JC, des Verts, du PCF, de la
Coordination Communiste, simples citoyens, etc) ont pu constater le respect de
la sommation dans toutes ses règles.
La police se permet d’empêcher l’accès au TA et au TGI aux
familles et personnes devant fournir des pièces aux juges.
Les témoignages font état aussi de propos scandaleux et
dangereux tenus par des policiers face aux sans papiers :
« Et Toulouse, c’est pas vous?! », « ça me rappelle les
attentats de 95 », « ah! Ils arrivent, dommage, j’ai pas assez de cartouches »,
etc.
Manifestement ces policiers que l’on lâche pour faire peur
aux courageux et déterminés sans papiers qui refusent la clandestinité et
défient la terreur du pouvoir sont conditionnés par l’ambiance raciste fait
d’amalgames créée délibérément par la stratégie électoraliste du
candidat-président.
Les témoins ont relaté la scène de ce CRS qui lève sa
matraque pour l’abattre sur la tête d’une dame et se rendant compte au dernier
moment qu’il s’agit d’un dame non typée et d’un certain âge a cogné avec RAGE
sur le vélo à côté.
Le CSP59 tout en réaffirmant que le réalisme, c’est traité
les humains sans papiers en humains en recevant sa délégation déclare : les
ministres, les préfets ne doivent pas oublier qu’ils sont dans le pays du
massacre du 17 octobre 1961 et que donc existe les ingrédients du racisme qui
peut conduire au crime.
Les sans papiers se rendent bien compte que le seul antidote
qu’ils, elles ont contre le poison raciste créé par le climat nauséabond
islamophobe, anti-immigré, anti sans papiers et raciste est d’agir
collectivement à visage découvert en exposant leur humanité par leur
visibilité.
Le CSP59 appelle les témoins qui n’ont pas l’occasion de
témoigner sur les propos et attitudes de la police le fassent en écrivant au
courriel du CSP59 pour que l’on prenne à témoin l’opinion publique.
Le CSP59 demande :
- la libération des 4 sur les 6 encore au CRA de Lesquin;
- attend toujours d’être reçu par le préfet.
Fait le 06/04/12