dimanche 1 avril 2012

Billet d'humeur du dimanche 1er avril 2012 (Fin du plan hivernal)


En ce dimanche 1 avril 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Alors que le dispositif hivernal de mise à l'abri des SDF s’achève ce lundi, les associations, qui dénoncent une gestion "au thermomètre", et le gouvernement, qui défend sa nouvelle politique du "logement d'abord", s'opposent toujours sur l'hébergement d'urgence.

"C'est comme si les problèmes des sans abri disparaissaient avec les beaux jours", ironise Christophe Robert, militant pour le logement. "Si on a mobilisé 19.000 places l'hiver, c'est bien qu'il y avait un besoin", insiste Christophe Louis, de l'association Les morts de la rue.

Cet hiver, au plus fort de la période de froid, 16.000 places ont été effectivement ouvertes sur les 19.000 mobilisables, et fin mars, encore 11.500 l'étaient sur toute la France, a précisé à l'AFP Benoist Apparu, le Sinistre délégué au Logement. 118.000 sont ouvertes à l'année. Avec leur fermeture ce samedi, ce sont "19.000 invisibles" qui se retrouvent à la rue.




Selon le Sinistre, désormais, pour "toute personne qui rentre dans le dispositif hivernal (...) on regarde comment on peut lui faire des propositions de solution définitive". Il cite l'exemple de l'Ile-de-France, où "5.000 places de sortie" ont été proposées, notamment en résidences sociales (foyer Adoma, etc.), en hébergement d'urgence ou en logements sociaux. Mais il ne semble pas convaincre ces SDF qui ont occupé mercredi, avec le soutien de l'association Droit au Logement, leur centre d'hébergement à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), obtenant le report de sa fermeture de deux mois.

Les associations demandent que les 19.000 places hivernales soient pérennisées, mais le gouvernement refuse, y opposant depuis deux ans sa stratégie du "logement d'abord" qui privilégie l'attribution d'un logement pérenne aux SDF sans passer par l'hébergement d'urgence, très coûteux. Mais, en attendant, les logements (et notamment les logements sociaux) manquent, la loi DALO (Droit au Logement opposable) n'est que peu appliquée et le numéro d'urgence du Samu Social (115) est saturé, pointent les associations.

Au Fort de Nogent, un centre de l'Armée du Salut à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), on souligne que beaucoup de SDF appellent déjà le 115 "depuis plusieurs jours pour trouver une solution", mais, leur dit-on, "il n'y a pas de place". Maintenir ouvertes les places hivernales "est la seule manière de permettre un meilleur accompagnement" de certains sans abri qui n'apparaissent dans les centres qu'en cas de froid extrême, selon Matthieu Angotti, de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars). Selon une enquête de la Fnars sur ces "invisibles", "plus de 15% ont moins de 25 ans, 15% plus de 55 ans, plus de 20% n'ont aucune couverture médicale, plus de 60% aucun revenu, plus de 40% ne bénéficient d'aucun accompagnement", "On les héberge au 1er novembre, on met en place des projets d'insertion, de santé, et on les remet à la rue quelques mois plus tard. L'échec est encore plus cuisant pour eux", déplore Anne Rouxel, membre de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale.




D'autant que garder le contact avec ces personnes est "compliqué" une fois ces structures fermées. "Pour eux, la survie quotidienne - centrée sur quelques objectifs essentiels, comme appeler le 115, manger, se doucher - est très chronophage" ce qui rend difficile toute autre démarche, souligne-t-elle.

 Il est vraiment temps qu’une vrai politique de logements  équitable soit établis afin que tous le monde est un toit sur sa tête, mais pour cela il faudrait se réapproprier tous les logements vacants et les redistribuer de façon équitable et gratuite. Et non plus les laisser dans les mains de spéculateurs qui ne pensent qu’à tirer des profils pharaoniques de leurs biens immobiliers. Le logement n’est pas un droit mais une obligation qui doit s’établir pour tous.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.