Un homme de 37 ans a été gravement blessé à la tête au cours
d'une rixe entre militants antifascistes et sympathisants du Bloc identitaire,
dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce dernier est
hospitalisé dans un état grave depuis une violente bagarre entre sympathisants antifasciste et sympathisants du Bloc identitaire, dans la
nuit de samedi à dimanche à Toulouse.
Samedi après-midi, une manifestation pour la langue et la
culture occitanes avait réuni plus de 20 000 personnes dans les rues de
Toulouse. Au départ du cortège, le Bloc identitaire a été fermement évincé, les
organisateurs considérant qu'il « n'avait rien à faire là. »
« Ils ont promis de revenir le soir », relate un témoin.
Dans la nuit, peu avant 1 heure, place Arnaud-Bernard, devant « Le Communard »,
un café que les antifascistes ont l'habitude de fréquenter, une quinzaine de
personnes, armées de battes de base-ball et de barres de fer, ont fait
irruption. Une rixe a alors éclaté.
Coups de poing, coups de pied, l'échange a été très violent.
Frappé, un étudiant chilien de 37 ans venu assister à un concert dans un bar de
la place, a été pris au milieu de la bagarre et s'est effondré. Il est mal
tombé et sa tête a violemment heurté le bitume. Les Identitaires ont alors été
chassés de la place par la foule de noctambules. La victime, transportée à
l'hôpital dans un état jugé très sérieux, souffrait de multiples fractures au
crâne.
Quelques minutes plus tard, place Saint-Pierre, la bagarre a
recommencé. Une vingtaine de personnes se sont affrontées. Puis une course-poursuite
à pied s'est amorcée vers les allées de Barcelone et la « maison identitaire »
du Bloc où se sont réfugiés ses membres.
À l'extérieur, des cannettes ont été jetées, la tension
n'est pas redescendue jusqu'à l'intervention des forces de police qui ont dû
user de tirs de flashball pour calmer le jeu. Deux personnes ont été
interpellées et placées en garde à vue.
Ces événements sont le point d'orgue d'une tension
croissante faite d'insultes, de provocations et de bagarres depuis quelques
mois, à Toulouse, entre les deux tendances. Cette fois, un homme de 37 ans a
failli perdre la vie. Hier soir, il était sorti d'affaire.