Une couille de plus chez les féministes ou des sexistes
misérables en milieu féministe, un pavé de plus dans la femme.Pourquoi ce titre
dans un premier temps ? Et bien comme tout anarchiste que nous sommes, nous avons comme ambition d'instaurer le
patriarcat, de continuer à violer des femmes, de les réduire à rien, ces
chiennes ! Vous ne comprenez rien et pensez être sur un blog d'extrême droite ?
C'est un peu la première sensation que nous (groupe de la fédération anarchiste
d'Arras et Béthune) avons eu, quand nous sommes venus assister et (essayer de
participer) le lundi 19 mars, dans le cadre de la quinzaine sur le féminisme, à
une soirée autour du livre « Un Troussage de domestique » coordonné par
Christine Delphy, et que nous avons vu sur la jolie table de presse féministes
cette brochure intitulée « De la misère sexiste en milieu anarchiste ou un pavé
de plus dans l'anar ».
Commençant à 18h30, tou-te-s étaient invité-e-s à se
rencontrer, boire un coup, regarder les tables de presse avec des livres et
brochures mixte (pouvant être regardés et pris par tout le monde) et non mixtes
(ne pouvant-être regardés et pris que par les femmes...), des ouvrages
forcément écris par des femmes ou écris de manière mixte. Le Monde Libertaire
gratuit (n'obligeant pas les femmes à participer) n'a pu être déposé pourtant
avec un article nommé « anti-sexiste » (titre du N°8), du fait « qu'il est
rédigé principalement par des hommes ».
Mis à part ce premier froid, nous allons assister au débat.
En passant, nous avons demandé un verre d'eau qui nous a été donné avec le moins de respect
possible. Nous prenons sur nous, remercions pour l'eau et entrons dans la salle
vers 19h.
Environ 50 personnes sont présentent avec une composition
assez mixte de la salle, car il faut préciser du fait des remarques qui ont
fusé comme : « voilà encore le problème des réunions mixtes » (le problème
étant les hommes présents) confirmé par « le monde serait meilleur sans les
hommes ». Toutes ces interventions étaient suivies d'applaudissement de la part
des femmes.
L'ambiance étant faite, il me faut juste ajouter qu'une
discrimination avait été mise en place, les femmes avaient priorité de paroles
même s'il y avait un blanc pendant 5min, les hommes n'avaient pas non plus le
droit de réponses (de manière officielle sûrement que non, par les faits
comment parler quand on vous envoie des « ferme ta gueule » à tout va ?), on
peut rajouter le droit au respect également pour les interventions des femmes
exclusivement... Quoi qu'un homme ait pu dire, la chose aurait été prétexte à
une attaque ou à une mauvaise interprétation pour discréditer la personne. A
cause de ces attitudes abusives, plusieurs personnes s'en sont allées, même mon
camarade a préféré aller fumer une clope dehors au lieu de péter un cable...
Le débat commence par une présentation d'un petit montage
sur DSK, qu'on pourrait qualifier de simpliste et caricatural : il n'a eu
aucune utilité à part la polémique sur un sujet qui en a déjà assez fait comme
ça, et qui ne servira même par pour le débat. (On peut rapprocher cela au film
« Indigène » qui ne donne qu'une vision des choses mais ici condensé en 10min,
bref imaginez-vous le film « Indigène » condensé en 10min, et bien à la fin
vous auriez envie de croire que la France a été pire que l'Allemagne Nazi en
Algérie.) Donc un beau petit bourrage de crâne très bien tourné qui montre des
comportement tout a fait inacceptables et que nous condamnons également, mais
pas au point de faire penser que tous les hommes pensent de la même manière et
étaient solidaires des diverses actions de DSK et de beaucoup d'autres hommes.
Ainsi des thèses ont été avancées, selon la classe sociale ou le poste des
personnes il y aurait plus ou moins de violence envers les femmes, il y aurait
une solidarité entre hommes quand à ce type d'action révélé avec DSK et les
nombreux soutiens qu'il a reçu d'hommes et de femmes (comme Aubry et Ségolène).
Puis 3 femmes se présentent, elles, leur actions, leur
mouvements : Natacha Henry et Sylvie Tissot (contributrices de l'ouvrage) et
Anne Turlure (membre de L'Échappé, association lilloise de lutte contre les
violences sexistes et sexuelles).
A la suite de ces intervention la parole est enfin donnée,
notons que la projection du film « Le Viol » n'a pas été possible laissant
place à plus « d'échange » (car échange voulant dire que tou-te-s apportons
quelque chose à l'autre, et je ne considère pas les propos racistes à
répétition comme cela !) jusqu'à plus de 22h.
Il serait mentir de dire qu'il n'y a rien eu à tirer à part
la colère et la déception d'un tel mouvement : des revendications, des
analyses, et des interventions ont été des plus éclairantes sur le ressenti des
femmes dans notre société.
Mais ceci sera le sujet d'un prochain article analysant tous
les propos, idées, et paroles qui ont été proférés, afin de limiter la lecture
à la forme qu'a pris la réunion dans un premier temps pour ensuite vous parler
du fond que nous avons pu trouver entre les propos discriminants et ainsi améliorer la qualité d'analyse. Car
l'humain a des techniques qui n'ont pas de sexe (historien-ne-s et politiciens
par exemple) et considérer qu'une analyse neutre faite par un homme qui cherche
à comprendre, poser des questions, et avancer serait moins bien que celle fait
par une femme pour les mêmes raisons ne pourrait me pousser qu'à vous traiter
de chevaux / juments à œillères
féministes ou, plus court, d'aveugles d'esprit.
Fraternellement mes frères et sœurs, pour l'égalité et non
la domination d'un genre sur l'autre, vive l'anarchisme !
Groupes FA Arras / Bethune (Pas De Calais)