jeudi 15 mars 2012

Billet d'humeur du jeudi 15 mars 2012 (En Grèce : "Plus payé depuis trois mois")


En ce jeudi 15 mars 2012, quoi de neuf en ce monde ??? La Grèce vient une nouvelle fois d’éviter la faillite avec l’annulation d’une partie de sa dette et la promesse d’un nouveau plan d’aide européen. Mais en contrepartie de cette assistance, le gouvernement grec est toujours tenu d’appliquer des mesures d’austérité sans précédent. Entre baisse des salaires, hausse des taxes, et récession généralisée, on estime que le niveau de vie des Grecs a diminué d’au moins 20 %.

La récession, à Athènes, ce n’est pas un terme économique abstrait, c’est très concret. Dans les rues, on voit de nombreux rideaux baissés : des magasins et des entreprises qui ferment peu à peu. C’est le cas notamment dans le quartier populaire de Petralona, où vit Elise, une Française, avec son mari grec Vassilis et leur petit garçon de 2 ans Orphée. Elise travaille dans l’organisation de séminaires. Mais son patron n’a pas pu la payer le mois dernier. Pour son mari, employé dans un grand cinéma d’Athènes, la situation est encore plus délicate : « Il n’est pas payé depuis trois mois. Ce sujet alimente les discussions entre amis, car c’est courant. Il n’y a plus d’activité »




Et si certaines entreprises n’arrivent plus à rémunérer leur personnel, c’est parce que les clients consomment beaucoup moins, avec la baisse des salaires et la hausse du chômage. Elise vit donc sur ses économies, comme Vassilis, qui peut aussi compter sur la générosité de ses parents. Ils donnent régulièrement des produits frais pour préparer les repas : "Cette solidarité familiale est essentielle, elle permet aux gens de rester debout. Mais cela ne pourra pas toujours durer. Car nos parents aussi sont en difficulté, leurs pensions de retraite ont baissé. C’est un cercle vicieux."

En Grèce, plus de 20 % de la population active grecque est au chômage, le taux est deux fois plus élevé qu’en France. Mais les jeunes sont encore plus durement frappés. La moitié des moins de trente ans est sans travail. Une situation que déplore Georgette Lalis, elle est membre de la "Task force", le groupe d’expert économiques européens basé à Athènes : "Beaucoup de jeunes vont devoir quitter le pays, c’est une génération sacrifiée"

Les efforts et les sacrifices demandés aux Grecs sont énormes. Mais ils sont inégalement répartis. Car on exige énormément des salariés, qui voient leur rémunération baisser, ou qui perdent leur emploi. En revanche, d’autres catégories semblent plus épargnées, regrette Panos Carvounis, le représentant de la Commission européenne à Athènes. « Beaucoup de membres des professions libérales ne paient pas autant d’impôts qu’ils le devraient, alors qu’ils gagnent bien leur vie. Les médecins sont tenus d’émettre des factures, mais ils ne le font pas toujours et ils déclarent souvent bien moins que leurs revenus réels. »




L’économie parallèle, la fraude fiscale, revoilà l’éternel problème que l’on a beaucoup de mal à résoudre en Grèce. L’ancien premier ministre socialiste Georges Papandreou en a parlé sans détour hier, lors d’une conférence de presse : "Si un agent des impôts est corrompu, cela ne sert à rien d’augmenter les taxes, cela ne fera pas plus d’argent dans les caisses de l’Etat. On a aussi l’exemple de pensions de retraite qui étaient versées à des gens qui étaient morts. Les familles empochaient l’argent. On a fini par arrêter de verser 40.000 de ces pensions. Mais tout cela prend du temps ».

Amis nous nous rendons compte encore une fois des dérives  d’un état,  qui a par ces excès de pouvoirs et corruptions entrainé son peuple à la famine. Nous nous devons d’être solidaires par tous les moyens en notre pouvoir pour venir en aides à nos frères et sœurs de Grèce. Car après eux le capital aura besoin d’une nouvelle proie et ce sera peut être nous…

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.