La fuite de gaz sur une plateforme Total en mer du Nord
inquiète les écologistes. Si les risques à court terme semblent limités, les
organisations écologistes craignent déjà la durée des travaux
Va-t-on vers une nouvelle catastrophe écologique ? Total
fait face depuis dimanche au plus gros incident en mer du Nord depuis au moins
dix ans. Une fuite de gaz est survenue sur la plateforme d’Elgin, à environ 240
kilomètres des côtes anglaises. Un épais nuage de gaz hautement inflammable
entoure la plateforme, rendant le travail de réparation extrêmement difficile.
Pour colmater au plus vite la brèche, un plan d’urgence a
été mis en place et des équipes ont été dépêchées sur place. L’objectif :
éviter que cet accident ne se transforme en catastrophe environnementale.
les organisations écologistes s’inquiètent déjà de la durée
des travaux. Six mois seraient en effet nécessaires pour colmater la brèche.
Or, « le gaz qui s’échappe est du méthane, un gaz à effets de serre qui
réchauffe l’atmosphère. Pour l’instant, 23 tonnes de gaz se sont échappées de
la plate-forme en 48 heures. Dans six mois, cela pourrait atteindre 800 000
tonnes » explique Anne Valette, porte-parole de Greenpeace. A terme,
l’organisme craint des conséquences néfastes sur le climat, et remet en cause
les déclarations de Total: « le groupe doit encore prouver que ce n’est pas
dangereux pour la faune et la flore locale », précise la porte-parole.
L’organisation se veut cependant optimiste : contrairement à
l’explosion de la plateforme dans le Golfe du Mexique en 2010, aucune marée
noire n’est à craindre puisque le puits n’exploite pas de pétrole. Mais les écologistes tirent la sonnette d’alarme.
Selon Anne Valette, cet accident montre que « malgré les mesures de sécurité
qui existent, le risque zéro n’existe pas ».
Nous pensons vraiment qu’il serait plus que souhaitable, de revoir
complément la politique énergétique de façon plus globale afin de la rendre plus humaine et écologique plutôt
que soumis au bon vouloir d’un capitalisme carnassier.