jeudi 22 mars 2012

Mexique. Florence Cassez maintenue en détention


La Cour suprême du Mexique s'est prononcée, hier, contre la libération immédiate de Florence Cassez, la Française détenue depuis six ans pour enlèvement. La première chambre de la Cour suprême du Mexique a rejeté, hier, la proposition de libération immédiate de la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement. Deux juges se sont prononcés pour sa libération, deux contre et un pour un procès en révision. Faute de position majoritaire, un nouveau rapporteur doit être désigné pour rédiger un rapport qui sera encore soumis aux juges de la première chambre. «Le contenu de la proposition n'ayant pas atteint le nombre de voix nécessaires, elle sera confiée à un autre juge» de la première chambre, a indiqué, à l'issue du vote, le juge Arturo Zaldivar, rédacteur du rapport proposant une «libération immédiate et absolue» de Florence Cassez. Aucune date n'a été fixée pour une nouvelle audience.

L'avocat mexicain de FlorenceCassez, Agustin Acosta, a estimé que la position de la Cour, bien que défavorable quant à la libération, est «importante, parce qu'elle reconnaît qu'il y a eu des violations des procédures d'un procès équitable». «Je suis satisfait. J'aurais bien aimé une libération. Le combat continu», a-t-il déclaré. La Française, aujourd'hui âgée de 37 ans, a toujours clamé son innocence. Elle avait été arrêtée le 8décembre 2005, en compagnie de son ex-compagnon, Israel Vallarta, soupçonné par la police de diriger un groupe criminel. Le 9décembre, la police fédérale avait mis en scène, devant les caméras de télévision, l'arrestation de Florence, et la libération de trois de leurs otages, un montage présenté comme une transmission «en direct». Selon le rapporteur de la Cour suprême, cette «mise en scène contraire à la réalité» a «totalement entaché la procédure». Le juge Zaldivar a aussi dénoncé une violation des droits consulaires de la Française et sa non mise à disposition immédiate devant le Ministère public. Il y a un peu plus d'un an, l'affaire Cassez avait entraîné une crise diplomatique entre la France et le Mexique, le gouvernement mexicain ayant décidé de se retirer de l'Année du Mexique en France.