En ce jeudi 13 octobre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Pierre, appelons-le comme ça puisqu'il tient à rester anonyme, a reçu les clés de son appartement fin septembre. Ce jour-là, sur le palier du T2 de la résidence Camille-Saint-Saëns de Ronchin, un détail lui a sauté aux yeux. Ou plutôt plusieurs, noirs, mobiles, avec de petites antennes. Il n'avait pas été prévenu, mais Pierre vit depuis en colocation avec des centaines de cafards.
Ça commence dès la sortie de l'ascenseur. Dans le couloir, le sol a beau être sombre, on distingue quand même le long des plinthes quelques cadavres de bestioles noires. Pierre n'en revient toujours pas. « Et vous verriez dans l'entrée de mon appartement, on en a tué ou brûlé au moins 500 depuis notre arrivée », souffle-t-il.
Masquant difficilement son dégoût, il sort plusieurs pièges qu'il aligne à terre avant de les ouvrir. Dedans, ils sont des dizaines et des dizaines à y somnoler. « Vous verriez le spectacle le soir, c'est un cafardrome ! » Dans l'entrée, dans la cuisine, sur le canapé, dans la salle de bain, ils sont partout. Et Pierre n'est pas un cas isolé. Dans l'appartement d'à côté, Catherine, jeune maman de deux enfants en bas âge, traque elle aussi les petites bêtes à longueur de journée. « Ça court dans les lits, dans les tiroirs, au milieu des vêtements des petits. Je suis arrivée en juillet et quand j'en parle aux représentants de Vilogia (le bailleur social), ils font les étonnés. Mais apparemment, c'est de notoriété publique que cette résidence est infestée. Mon appartement était inoccupé avant que j'arrive, il aurait pu être traité à vide ! » Depuis trois mois, la jeune femme subit ce quotidien. Impossible d'emménager ailleurs vu les listes d'attentes. Pierre est dans le même cas. « J'attendais un logement depuis avril 2010. C'est compliqué de trouver autre chose. J'ai l'impression d'être perçu comme de la m... Avec un porte-monnaie. » Contacté hier, Vilogia a fait savoir qu'elle possédait un contrat d'intervention avec une société de désinsectisation. Un rendez-vous annuel, préventif et curatif, est fixé dans la résidence, le dernier a eu lieu au mois d'avril. Il est annoncé par affiche. Les personnes absentes peuvent même obtenir un autre rendez-vous le jeudi après-midi. Depuis le début d'année, une quarantaine d'appels ont ainsi été recensés dans ce cadre. Mais si certains appartements infestés ne sont pas ouverts, les cafards n'y sont pas éradiqués. Une campagne de sensibilisation va donc être menée à ce sujet. En attendant, les locataires ne doivent pas hésiter à contacter leur chargée de clientèle nous assure-t-on. Bin voyons , et c’est la marmotte du chocolat qui viendra sur son éclair tous tuer les bébêtes.
Du côté de la mairie, Evelyne Rice, adjointe chargée du logement a déjà transmis plusieurs dossiers estampillés « cafards » au comité logement indécent insalubre. Mais l'élue reconnaît avec une pointe de lassitude dans la voix avoir « beaucoup de difficultés » à communiquer avec ce bailleur social. « Nous avions déjà le problème des factures d'eau dans le bâtiment voisin et celui de l'immeuble vétuste de la rue du Commerce, déplore-t-elle. Maintenant, voilà celui des cafards. Avec Habitat du Nord, nous avons mis en place une procédure complète de désinsectisation verticale des immeubles. Si une personne refuse d'ouvrir sa porte, nous faisons appel à un huissier. Avec Vilogia, c'est plus compliqué.
Nos demandes pour régler les conflits essuient régulièrement une fin de non-recevoir. Nous avons saisi une fois le procureur pour un dossier, qui a enfin bougé. Mais s'il faut en arriver là à chaque fois... » Pour l'élue, les recours sont assez limités mais ils existent. « La loi SRU et son décret de 2002 sur les normes de décence ne sont pas respectés. J'encourage les locataires à signer une pétition commune et à saisir la municipalité. La police municipale peut passer pour dresser un état des lieux. Nous pourrons ensuite mettre le bailleur en demeure de résoudre ce problème. »
Mais bon sang de bois, le droit a un logement décent ne mérite t’il pas plus d’action que des demi mesures…. Nous prenons le parie que si ces bestioles était dans un immeuble de bourgeois, tous serais régler en 2 temps 3 mouvements et la mairie même sans l’accord du bailleurs ou propriétaire prendrai des mesures préventives. Mais là c’est juste des logements sociaux de pauvres bougres et que vaux le droit à un logement d’un pauvre bougre rien comme le prouve cette situation.
Face a cette ignominie, qui n’est pas un cas isolé malheureusement, nous devrions reprendre possession des logements aux mains de bailleurs sociaux qui engrangent les profils en faisant un minimum de travaux et faire de ces lieux reconquis les base d’une gestion autogéré des biens locatifs.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!
Source de certain passage de ce billet : Voix du Nord