En ce jeudi 20 octobre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? L'Etat c’est pourvu en cassation contre le jugement rendu par la Cour d'Appel de Versailles et réclame les sommes verses au nom des indemnités aux anciens mineurs des Houillères du Nord-Pas-de-Calais, licenciés manu militari par leur employeur après des mouvements de grèves massifs en 1948. Portant la juridiction de Versailles avait réhabilité avec plus de 60 ans de retard les 17 mineurs encore en vie parmi les 3000 licenciés en 1948 par les charbonnages de France pour avoir fait grève et contre lesquels le ministre socialiste Jules Moch envoyait l'armée occuper le bassin minier alors que le droit de grève était déjà inscrit dans la Constitution.
En 1948, Daniel Amigo, alors âgé de 20 ans, a écopé de trois mois de prison pour avoir fait grève. Lui, qui, depuis, voulait "retrouver un peu de son honneur", a, aujourd'hui, 84 ans
À l'automne 1948, la grève, lancée pour lutter contre une modification du statut des mineurs, avait duré deux mois et avait fait l'objet d'une répression massive, le gouvernement y voyant un mouvement insurrectionnel dans le climat tendu de la Guerre froide. Au-delà des interventions de l'armée et des CRS, autorisés à tirer sur les grévistes, quelque 3.000 personnes se retrouvèrent au chômage. Conséquence immédiate pour les ouvriers : la privation de leurs indemnités de logement et de chauffage, alors prévues par la loi. Par conséquent en plus du chômage ils se retrouvèrent tous expulsés de leurs logements
Les mineurs et leurs familles ont dû attendre jusqu'en 1981 et l'arrivée de la gauche au pouvoir pour qu'une loi d'amnistie couvre les faits. La loi de finances de 2005 a ensuite prévu une indemnisation pour les prestations de chauffage et de logement, mais pas pour les salaires non versés après qu'ils furent congédiés. Les requérants, qui demandent pour chacun 60.000 euros de dommages et intérêts, s'en sont remis à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), qui n'a pu trouver une médiation avec l'entreprise publique Charbonnages de France, aujourd'hui dissoute. La Halde était intervenue à l'audience, par la voix d'un avocat, pour rappeler qu'à ses yeux, la discrimination est "à l'évidence incontestable", car "aucun fait autre que le fait de grève ne peut leur être reproché".
Norbert Guilmez, 90 ans: une vie entière à réclamer justice.
Honte à ce gouvernement qui ose par son action en justice refuser des indemnités à de pauvres bougres âgés qui demandent juste réparation de l’ignominie d’Etat dont ils furent victimes. Alors que ce gouvernement n'a pas bronché pour rembourser 45 millions d'euros à Tapie, il ne supporte pas de devoir verser 30 000 euros à 17 mineurs. Comment ??? Ces mineur ne sont pas amis de dame Lagarde et de Zebulons 1er. Que la vie leur en préserve car ils resteront honnêtes.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!