jeudi 20 octobre 2011

Les Mahorais veulent l'égalité sociale


Depuis le fin du mois de septembre, Mayotte vit à l’heure de la grève générale contre la vie chère, et ce dans l’indifférence totale. Devenue département français en avril 2011, l’île fait l’expérience de l’hypocrisie de la prétendue égalité républicaine, qui en définitive ne profite qu’aux possédants : elle est l’endroit de ce pays où la chasse aux migrants est la plus poussée : traques en pleine rue, rafles, naufrages de bateaux surchargés constituent le quotidien des mahorais, elle est le lieu où le revenu par habitant est le plus bas, et où la vie est la plus chère ; comme dans les Antilles dites françaises, l’économie est confisquée à Mayotte par des groupes monopolistiques de distribution. Face à la légitime révolte des habitants de l’île, la répression policière ne fait pas dans la demi-mesure : le jeune Nassur, 9 ans a perdu l’usage de son œil droit à la suite d’un tir de flash-ball et les forces de l’ordre capitaliste se déchaînent avec leur brutalité coutumière. La Fédération anarchiste apporte son soutien plein et entier à la lutte des Mahorais contre l’exploitation, elle salue les méthodes employées par le mouvement : gratuité de certains trajets de transports, redistribution des marchandises stockées dans les magasins, solidarité des non-grévistes avec les grévistes, manifestations massives, contrôle des organisations syndicales par la base. A l’heure où le monde entier souffre de l’insatiable appétit de profit du capitalisme, la lutte des Mahorais montre la voie.


Fédération Anarchiste