samedi 29 octobre 2011

Gilad Shalit, Salah Hamouri : même combat ?


Un "immense soulagement". Voilà comment la libération de Gilad Shalit a été accueillie par Zebulon 1er, qui a pris le soin d’écrire au soldat franco-israélien, pris en otage pendant cinq ans par le Hamas à Gaza. Mais que pense t il de Salah Hamouri, ce jeune franco-palestinien de 26 ans, condamné à 7 ans de prison par un tribunal militaire illégal au regard de l’ONU pour tentative d'assassinat contre un rabbin ultra-orthodoxe  et d’appartenance au Front populaire de libération de la Palestine mais cela  sans qu’aucune preuve n’ait été apporté quant-à sa culpabilité,  et qui devait sortir de prison le 28 novembre prochain. Il aura purgé ce jour là, la totalité de sa peine, comme cela est inscrit dans son acte d’accusation.

Le gouvernement français connait-il son dossier ou l’ignore t-il délibérément ? Alors que la France n’as jamais produit aucun geste pour obtenir sa libération, que ses parents n’ont jamais eu les honneurs de la République (sauf une rencontre en catimini avec Monsieur Juppé à Jérusalem au bout de 6 ans de détention !), que Monsieur Longuet, le Sinistre de la défense a avoué la semaine dernière sur les antennes de France Inter qu’il ne connaissait pas le dossier, le cynisme du gouvernement français a atteint son paroxysme.





Zebulon 1er a demandé poliment au gouvernement israélien sa libération le 18 décembre prochain avec les 550 autres prisonniers politiques palestiniens suite à l’accord entre Israël et le Hamas. Le seul geste que la France aura donc produit en 6 ans pour Salah Hamouri sera donc de demander à l’état israélien de rallonger sa peine de 20 jours.

Hier matin, Alain Juppé, le sinistre des affaires étrangères a déclaré « J’ai encore demandé hier à l’ambassadeur d’Israël [...] de libérer le plus vite possible Monsieur Hamouri ». Mais dans la soirée nous avons appris que les autorités israéliennes ont décidé de garder Salah Hamouri jusqu’au 12 mars 2012 en rétention administrative. L’administration pénitentiaire prend comme argument que la libération de 1.027 prisonniers politiques palestiniens a permis de faire diminuer la population carcérale et donc que cela légitime du coup la rétention administrative.

Alors que Zebulon 1er est intervenu pour exiger la libération d’Ingrid Bétancourt, de Florence Cassez et de Guilad Shalit, il n’a jamais produit un seul geste pour Salah Hamouri ! Y aurait-il deux poids, deux mesures pour notre gouvernement concernant les hommes? Car chaque jour que Salah passe en prison est un jour de honte pour la France.