C’est un perdreau étourdi qui a participé à une perquisition, le 23 février dernier, près de Rouen dans le cadre de l’affaire Tarnac. Selon Europe 1, un agent de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) a oublié sur place une série de documents liés à l’enquête.
Rien de très important, a tempéré une source proche de l’enquête, selon laquelle ces documents n’étaient pas judiciaires mais ont simplement servi à préparer l’intervention (comme des photos de repérage, ou des plans). Toujours selon cette source, ces papiers n’ont ainsi «aucun intérêt après la perquisition». Des policiers, dont les coordonnées téléphoniques figuraient sur les documents, ont toutefois dû changer de numéros de portable.
Un homme d’une trentaine d’années avait été interpellé lors de cette perquisition. Il était soupçonné d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour saboter des lignes à grande vitesse, en octobre et novembre 2008. Il avait été remis en liberté le lendemain, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
L’enquête dans cette affaire dite de Tarnac – du nom du village de Corrèze où résidaient une partie des membres du groupe présumé auteur des faits – piétine depuis près de quatre ans. Une dizaine de suspects ont été poursuivis dans cette affaire mais tous – y compris le leader supposé du groupe Julien Coupat – ont été remis en liberté.