vendredi 9 mars 2012

La centrale de Brennilis ne veut pas s'éteindre


Les Japonais estiment qu’il leur faudra 40 ans pour démanteler la centrale de Fukushima. En France, cela fait presque 30 ans qu’EDF tente de déconstruire celle de Brennilis en Bretagne. Comme une verrue au milieu de la lande sauvage des monts d’Arrée.

Cette unité de production a été construite dans les années 60 à une époque où jamais la destruction des centrales n’avait été envisagée. Avec ces 100.000 tonnes de déchets dont 20% de nucléaire, le chantier devait servir de site pilote à l’électricien pour démanteler l’ensemble de ses réacteurs de première génération. Il devait aussi permettre d’estimer le coût. La facture n’a cessé de grimper. En 2005, la cour des comptes la chiffrait à 480 millions d’euros.

Mais le chantier a été stoppé pendant quatre ans de 2007 à 2011 faute d’enquête publique. En novembre dernier, les travaux ont repris pour déconstruire les échangeurs de chaleur et la station de traitement des effluents. Il reste à inventer les robots qui pourront détruire la cuve, zone particulièrement radioactive. Ensuite, il faudra obtenir l’autorisation de démanteler totalement le site pour ce que l’on appelle "le retour à l’herbe".

Loin de satisfaire les associations environnementales locales, ce démantèlement total les inquiète. Elles préfèreraient que le site reste sous surveillance...