La mobilisation des salariés n’y a rien fait. ArcelorMittal campe sur ses positions: «La direction d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine a confirmé, à l’issue de la procédure d’information et de consultation du comité central d’entreprise qui s’est close aujourd’hui [vendredi, ndlr], son projet de prolongation de la suspension temporaire d'une partie de ses installations de Florange pour le deuxième trimestre de l'année 2012 en raison du contexte économique difficile», a indiqué vendredi le groupe dans un communiqué.
Au moment où ArcelorMittal envoyait son communiqué, les salariés qui bloquaient à Ebange les voies de chemin de fer reliant Metz au Luxembourg, étaient chassés par les forces de l’ordre. «On vient d’être délogés par les gendarmes, on a un blessé léger», confiait Patrick Auzanneau (CFDT). La cinquantaine de manifestants s’est alors rabattue vers le poste de contrôle ferroviaire qu'ils occupaient depuis le début de matinée pour bloquer les trains chargés de produits finis sortant de l'aciérie.
C’est un camouflet pour les salariés qui occupent une partie du site de Florange depuis le 20 février et menaient vendredi leur cinquième action «coup de poing»: «Bien sûr, on est déçus, évidemment on est en colère. On est en train de crever, c’est dur. L’entreprise maintient sa position, il n’y a rien qui bouge et on continue à concerner les commandes sur le site de Dunkerque», expliquait le représentant syndical.
L’intersyndicale va se réunir pour décider des actions à poursuivre. «Est-ce qu’on va durcir le mouvement? On l’a déjà fait! Mais ce qui est surprenant, c’est qu’il y a de plus en plus de salariés mobilisés», confiait Patrick Auzanneau.