lundi 12 mars 2012

Week-end antinucléaire ici et ailleurs


Un an jour pour jour après le tsunami responsable de la catastrophe de Fukushima, les anti-nucléaires ont donné de la voix ce dimanche en Europe. En Allemagne, ils étaient ainsi près de 5000 à avoir manifesté devant quatre centrales nucléaires. Des manifestations sans violence alors que le gouvernement fédéral prend soin, comme l’a noté le ministre fédéral de l’environnement Norbert Röttgen, de se présenté comme « précurseur ». Berlin avait annoncé le 15 mars 2011 un arrêt des réacteurs les plus anciens, puis en juin, la sortie du nucléaire pour 2022.

La Suisse a également connu une marche anti-nucléaire devant les centrales de Mühleberg et de Breznau. La première devra être fermée en 2013 selon une décision du tribunal administratif fédéral suisse qui l’a jugée techniquement défaillante. Les quelques 3.000 personnes qui se sont rassemblées, non contente de la décision de la Confédération de sortir en 2034 du nucléaire, ont ainsi exigé l’arrêt immédiat des deux réacteurs. En Espagne, une poignée de personnes ont réclamé l’arrêt de la centrale de Garona, ouverte en 1971 et construite sur le modèle de celle de Fukushima. Le gouvernement de Madrid a récemment décidé de prolonger la durée de vie de ce réacteur de 5 ans, ce qui est irresponsable.



En France 235 km de chaîne humaine "contre le nucléaire"


La France a également connu une journée de mobilisation un peu partout : en Bretagne, à Bordeaux, à Bayonne, des chaînes humaines se sont formées. Le point d’orgue de la journée a été la chaîne humaine de 60.000 personnes réalisée dans la vallée du Rhône entre Lyon et Avignon soit 235 km (un objectif atteint en fin de journée) ou Les militants s‘y sont déployés en se tenant par la main ou en se collant les uns aux autres avec des rubans adhésifs. Avec ses 14 réacteurs, la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d'Europe.

Enfin au japon, des manifestants antinucléaires se sont rassemblés dimanche devant le siège tokyoïte de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (TEPCO), opérateur de la centrale  accidentée de Fukushima. Quelques dizaines de personnes ont scandé des slogans réclamant la fermeture de toutes les centrales nucléaires. "Arrêtez tous les réacteurs maintenant !", ont-ils crié, levant le poing en l'air et frappant sur des tambours, sous le regard de plusieurs dizaines de policiers. "Nous demandons à Tepco de cesser d'alourdir les charges pesant sur nous", a déclaré un organisateur, Manabu Kurihara, ajoutant "nous ne tolérerons pas que l'entreprise essaie de dédommager le moins possible les victimes".