En ce lundi 30 janvier 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Pour marteler son message, Zebulon 1er occupe tout l’espace télévisuel, ou presque. Dans quel autre pays un président peut-il s’exprimer simultanément sur neuf chaînes de télévision? Au Turkménistan? En Corée du Nord ? Mais au final Zebulon 1er vient d’annoncer un troisième plan d’austérité. Standard and Poor’s a été obéie. Cela va saigner. La ponction annoncée pour servir la finance sera supportée à 85% par les ménages. Le capital y contribuera six fois moins voir pas du tous. Car les mesures qui frappent le peuple s’appliqueront tout de suite, tandis que celles qui toucheraient le capital sont reportées au lendemain de l’élection. Des milliers de jeunes seront poussés hors de l’école pour aller en apprentissage. Terrible nouvelle, les salaires et le temps de travail seront négociés dans l’entreprise et la loi n’y pourra rien. Enfin le logement sera de nouveau dérégulé, soit disant pour baisser les loyers. Jusqu’au bout, Zebulon 1er sortant aura cherché à enfumer les Français
Ce qui est certain c’est qu’une impression d’affolement et de désordre se dégage des propos de Zebulon 1er dès les premières phrases de son entretien télévisé. Logement, emploi des jeunes apprentissage, création d’une banque de l’industrie... Par un coup de baguette magique, ou un tour de bonneteau, tout sera réglé dès le mois de février... Zebulon 1er en froid avec l’opinion publique a donné le sentiment d’annoncer qu’il réglera dans l’urgence des problèmes que sa politique a aggravés depuis cinq ans. Mais le coeur du propos confirme que l'injustice sociale et fiscale aura donc bien été le fil conducteur, le marqueur de son quinquennat.
Nul ne peut reprocher au président candidat non encore déclaré un manque de suite dans les idées. Ses premières décisions, en 2007, se chiffraient à 15 milliards d’euros de cadeaux en tous genres au monde de la finance et à l’oligarchie de la fortune. Droits de succession, ISF, toutes les modestes contributions au fonctionnement de la société que la République se doit de réclamer aux plus nantis étaient outrageusement allégées. La défiscalisation des heures supplémentaires, le bouclier fiscal, rien n’était assez beau pour le grand patronat, en loyal fondé de pouvoir duquel Zebulon 1er s’est constamment comporté.
Quand approche l’heure de rendre des comptes aux électeurs, Zebulon 1er persisteet signe, il veut alléger les cotisations patronales et faire compenser le manque à gagner dans les caisses de l’État par une hausse de 1,6 point de la TVA, qui passera ainsi de 19,6 % à 21,2 %. En clair, il s’agit d’un renchérissement du coût de la vie. De plus et ce n’est plus a prouver la TVA pèse proportionnellement plus lourd sur les petits revenus que sur les gros. Au nom de l’exigence de « compétitivité », Zebulon 1er veut généraliser la pratique du chantage patronal, qui vise à faire renoncer les travailleurs à la durée légale du travail de 35 heures ou à accepter des baisses de salaires en brandissant la menace de plans de licenciements ou de délocalisations. Du slogan « travailler plus pour gagner plus », qui lui valut quelques succès en 2007, on est passé à un projet « travailler plus et gagner moins ». Les salariés de Continental à Clairoix (Oise) ont douloureusement appris ce que valaient pareils marchés de dupes.
TVA sociale? "Vous ne m'avez jamais entendu prononcer ce nom", a lancé Zebulon 1er lors de son intervention dimanche soir. Vraiment?
Tout semble se passer comme si Zebulon 1er voulait achever d’ici à l’élection présidentielle l’œuvre de démolition du modèle social, accélérer la déréglementation du travail. Il cherche à adopter la posture d’un chef d’État « protecteur », qui n’hésite pas à prendre des mesures impopulaires mais nécessaires pour limiter les dégâts de la crise. Un mauvais numéro de prestidigitateur qui ne parvient pas à égarer l’opinion publique, les difficultés financières sont pour une large part la conséquence des cadeaux faramineux consentis aux milliardaires, aux grandes sociétés qui ont manqué aux finances publiques.
En tous cas une chose reste certaine, c’est que les jours qui viennent annonce rien de bon pour le peuple. Ne rêvons pas non plus aux élections pièges à cons qui prouveront encore une fois l’union des partis politiques et du capital. Il est temps amis de se lever pour dire non à ces pantins capitalistes et reprendre les clefs de nos vies. Mais surtout broyer ce système et reconstruire sur ses cendres un monde libertaire avec comme ligne de mire la liberté, la solidarité, la proximité, le respect, le consensus, l’égalité, l’entraide et la culture.