lundi 2 janvier 2012

Poème de l’année 2012

A toi qui suces des nouilles
A toi qui dégommes les panneaux publicitaires
A toi que le béton étouffe
A toi qui baisses plus la tête
A toi qui détestes ton taf de merde
A toi qui pleures un chien mort
A toi qui te fais harceler par les keufs
A toi qui survis avec tes allocs
A toi qui trouves moches les mannequins
A toi qui tagues les murs gris
A toi qui te branles en taule
A toi qui veux casser ta télé
A toi qui te retrouves sans papiers
A toi qui sais dire je t’aime
A toi qui tapes la manche
A toi qui luttes contre la maladie
A toi qui ris des blagues des mômes
A toi qui ne votes plus
A toi qui n’en penses pas moins
A toi qui te prends des sales remarques
A toi qu’on traite d’utopiste
A toi qui te blindes pour tenir
A toi qui te sens parfois si seul-e
A toi qui fais des rimes sur ton carnet
A toi qui tiens sa promesse
A toi qui te traînes en manif sans y croire
A toi qui ne supportes plus ce monde
A toi qui ne te résignes pas

bonne année 2012.

Quant à toi flic
Toi le maton
Toi qui as le bras long
Toi qui radies des chômeurs
Toi le préfet
Toi qui balances ceux qui t’ont rien fait
Toi qui dis votez pour moi
Toi qui te crois plus malin que les autres
Toi qui rackettes les filles à la rue
Toi le galonné qui envoies les autres se faire éventrer
Toi qui t’engraisses sur le dos de tes salarié-e-s
Toi qui votes pour la haine
Toi dont c’est jamais ton problème
Toi qui chies ton article moisi dans ton canard bourgeois
Toi qui « ne fais qu’appliquer les ordres »
Toi qui fais tes blagues sur les noirs les pédés et les blondes
Toi qui parles au nom des autres
Toi le violeur
Toi qui négocies dans le dos des syndiqué-e-s
Toi qui te donnes bonne conscience

T’inquiète, on t’oublie pas.



Source : Groupe Pavillon Noir