En ce mardi 10 janvier 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Wissam El-Yamni est mort hier. Ce père de famille n’est pas sorti de son coma suite aux violences policières qu’il a subi la nuit du nouvel an. D’ailleurs il présentait des fractures et des lésions au cou lors de l'arrivée des secours. Sans aucune honte, l’obersturmführer Gueant déclare "S'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers". Bin voyons c’est connue la police ne fait jamais de bavure… Tiens par exemple revenons le 21 janvier 2011 , dans la communauté d'agglomération du Grand Alès, dans le Gard, qui a eu une idée lumineuse de présenter ses vœux 2011 décentralisés en promenant Max Roustan, son président UMP, le sous-préfet et des élus, de la petite ville d'Anduze jusqu'à Alès, à bord du train à vapeur des Cévennes (TVC), un tortillard ancien qui ravit les touristes en saison.
Mais autour d'Anduze, sept communes rurales refusent d'être annexées par cette structure administrative. Et, comme ce train est l'occasion rêvée de tirer le signal d'alarme, voilà quelques dizaines de villageois rebelles qui s'installent sur la voie ferrée. Retarder cette belle cérémonie ? Impensable ! À la tête de ses gendarmes, venus d'Alès, le chef d'escadron Frédéric Warion a alors décidé d'ouvrir le gaz...
Tout avait pourtant commencé par le sourire. Femmes, hommes, enfants, personnes âgées : un rassemblement familial. « Notre dette est de 98 euros par habitant. Si on est intégré au Grand Alès, elle grimpera à 603 euros » explique au « Canard » Alain Beaud, président des communes insoumises et maire socialiste de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille.
Vidéo du 21 janvier 2011
Ce jour là, avec quatre élus il a enfilé son écharpe tricolore. Quand les gendarmes arrivent, tout le monde se serre la main. « Quelles sont vos intentions ? » lui demande Warion. « On va donner un peu de retard au train, mais on ne s'oppose pas à son départ » répond l'édile. « Je lui ai même dit : "Quand ça suffit, vous venez me prendre par le bras, et on s'en ira" » ajoute-t-il. Le commandant hoche la tête, remonte sur le quai. Ses hommes parlementent avec les manifestants assis sur les rails. L'officier les observe. À bout de bras, entre deux doigts, il tient un aérosol de gaz lacrymogène, version extincteur.
Et soudain, sans prévenir, Warion lève la bombe à l'horizontale et arrose d'un geste ample la foule assise. Il le fait posément, tranquillement. Il chasse le moustique. Il désodorise son salon. Même ses hommes semblent surpris. À jet continu, il asperge les visages, les jeunes, les vieux. Il vise. Il prend bien soin que tout le monde soit servi. C'est long. Hurlements, suffocation, panique. Un homme aux cheveux blancs se lève, titube et lui fait face. Le militaire pose la main droite sur son torse et lui inonde les yeux presque à bout touchant. La foule reflue en désordre. Warion, lui, continue. Il longe les protestataires. Une bonne giclée ici, deux autres là. Il pulvérise le gaz avec soin, sans montrer la moindre excitation, la moindre inquiétude, rien.
Insultes, débordements. Des manifestants s'en prennent aux gendarmes. Les matraques s'abattent. Alors que la voie est encore encombrée de pleureurs, la locomotive démarre lentement. Elle balance un grand jet de vapeur pour faire dégager. Des pierres volent, une vitre est brisée, un phare. C'est fini. Avec dix minutes de retard sur l'horaire prévu, le train prend alors victorieusement la route d'Alès, et la cérémonie des vœux peut commencer.
Alors obersturmführer Guéant, vous avez toujours le même discourt concernant les violences policières ??? Connaissant votre arrogance nous pensons que oui. Mais pour nous qui subissons votre police cowboy, nous vous conseillons d’offrir en cadeau de nouvelle année à vos policiers des bavoirs car à notre avis Wissam El-Yamni ne sera pas la seule bavure de l’année. Malheureusement !!!
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!
P.S. : Nous profitons de ce billet pour présenter toutes nos condoléances à la famille et aux proches de Wissam El-Yamni.