dimanche 15 juillet 2012

Billet d'humeur du dimanche 15 juillet 2012 (Autoroutes : une taxe sur les vacances)


En ce dimanche 15 juillet 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Avec les premiers week-ends de grands départs, les actionnaires des sociétés gestionnaires des autoroutes se frottent les mains. En plus de racketter toute l'année les automobilistes sur le chemin de leur travail, ils encaissent ces jours-ci leur rente sur les vacances.

Ces péages ont été à l'origine mis en place par l'État pour financer la construction du réseau autoroutier. Il aurait été possible de bâtir un réseau gratuit, comme d'autres pays l'ont fait, mais l'État préféra mettre les usagers des autoroutes à contribution... sans aller cependant jusqu'à mettre réellement à contribution les principaux bénéficiaires du réseau. Un camion, dont l'impact en termes d'usure sur les infrastructures est sans commune mesure avec celui d'une voiture, ne paye qu'à peine plus cher. Les péages servirent donc à faire payer aux automobilistes un réseau autoroutier qui allait faire la fortune des grandes entreprises de transport routier et du BTP.

Depuis une vingtaine d'années cependant certaines sections anciennes sont largement amorties et peu de portions restent à bâtir. Les investissements à réaliser sont donc en baisse mais les péages, eux, continuent à rapporter un flot continu d'argent.




C'est le gouvernement de gauche plurielle en 2001 qui a commencé à privatiser les Autoroutes du Sud de la France. En 2006, la droite n'avait plus qu'à brader le reste.

Et aujourd'hui les prix augmentent, le personnel des péages est de plus en plus remplacé par des automates, tout cela pour le plus grand profit de groupes richissimes comme Vinci ou Eiffage.

C'est chaque fois la même histoire. Tant qu'il est nécessaire d'investir de façon importante, les capitalistes laissent l'État ou les collectivités s'en occuper puis, lorsque des profits s'annoncent, ils s'installent à la table du festin.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.