Les chômeurs espagnols indemnisés par l'allocation de base de 426 € ne
pourront plus quitter l'Espagne sous peine de perdre leurs indemnités : tout
voyage à l'étranger, quels que soient la durée ou le motif, entraînera la
radiation des listes de demandeur d'emploi, et donc la suspension immédiate du
versement de l'allocation. Il faudra ensuite attendre douze mois d'inscription
sur les listes de l'agence pour l'emploi, avant de pouvoir prétendre à nouveau
à cette allocation.
Cette mesure devrait dissuader les chômeurs espagnols d'aller chercher
un emploi saisonnier hors des frontières, tout en étant indemnisés en Espagne,
selon le Ministère du Travail.
La sévérité de cette interdiction de séjour à l'étranger pour les
chômeurs ne manque cependant pas de surprendre au regard du montant total de la
fraude fiscale en Espagne, estimé à 60 mrds € par an. À laquelle participe
l'évasion fiscale, qui implique évidemment d'autres voyages que ceux des
bénéficiaires de l'allocation minimum de chômage...