Ceux qui travaillent sur le site de Fukushima ont-ils été
bien plus exposés aux radiations qu'ils ne le pensaient ? La ministre du
Travail annonce l'ouverture d'une enquête, après la publication, dans la presse
japonaise, d'articles sur un sous-traitant qui aurait menti.
"Si c'était vrai, c'est l'ensemble du système de
contrôle de l'exposition des travailleurs aux radiations qui serait remis en
cause", dit Yoko Komiyama, la ministre du Travail. Car la polémique enfle
au Japon.
D'après certains médias, un sous-traitant de Fukushima, la
société de construction Build-Up a demandé à ses ouvriers, en décembre, de
recouvrir de plomb les dosimètres qu'ils portaient . Cette demande visait
apparemment à sous-déclarer leur exposition au risque radioactif, afin que la
société puisse continuer à travailler sur le site... Reste que plusieurs
ouvriers ont refusé de recouvrir leur dosimètre de plomb, et ont quitté
l'entreprise
La ministre a donc annoncé l'ouverture officielle d'une
enquête. "Si c'est avéré, c'est extrêmement regrettable. Nous agirons de
façon ferme si une quelconque violation des lois est découverte" lors de
l'enquête.
A Fukushima, le niveau annuel légal de radiation a été élevé
à 250 millisieverts pendant le pic de crise, avant d'être abaissé à 50, après
la déclaration de stade d'arrêt à froid des réacteurs. Le risque de développer
un cancer augmente à partir d'une dose annuelle de 100 millisierverts, 100 fois
la limite pour le grand public.