mercredi 25 juillet 2012

Japon : des compteurs de radiation truqués à Fukushima


Ceux qui travaillent sur le site de Fukushima ont-ils été bien plus exposés aux radiations qu'ils ne le pensaient ? La ministre du Travail annonce l'ouverture d'une enquête, après la publication, dans la presse japonaise, d'articles sur un sous-traitant qui aurait menti.

"Si c'était vrai, c'est l'ensemble du système de contrôle de l'exposition des travailleurs aux radiations qui serait remis en cause", dit Yoko Komiyama, la ministre du Travail. Car la polémique enfle au Japon.

D'après certains médias, un sous-traitant de Fukushima, la société de construction Build-Up a demandé à ses ouvriers, en décembre, de recouvrir de plomb les dosimètres qu'ils portaient . Cette demande visait apparemment à sous-déclarer leur exposition au risque radioactif, afin que la société puisse continuer à travailler sur le site... Reste que plusieurs ouvriers ont refusé de recouvrir leur dosimètre de plomb, et ont quitté l'entreprise

La ministre a donc annoncé l'ouverture officielle d'une enquête. "Si c'est avéré, c'est extrêmement regrettable. Nous agirons de façon ferme si une quelconque violation des lois est découverte" lors de l'enquête.

A Fukushima, le niveau annuel légal de radiation a été élevé à 250 millisieverts pendant le pic de crise, avant d'être abaissé à 50, après la déclaration de stade d'arrêt à froid des réacteurs. Le risque de développer un cancer augmente à partir d'une dose annuelle de 100 millisierverts, 100 fois la limite pour le grand public.