Plus de 150 personnes ont été tuées, jeudi 12 juillet, dans
l'attaque du village de Treimsa, dans la province de Hama, par les forces
gouvernementales syriennes, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH). Selon un chef rebelle syrien, le bilan s'élèverait même à plus
de 200 morts. "Des troupes gouvernementales ont bombardé le village en
utilisant des chars et des hélicoptères", a déclaré le président de
l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Le conseil révolutionnaire de Hama a déclaré à Reuters que
le village avait, dans un premier temps, été bombardé par des hélicoptères de
combat et des chars avant que des chabiha, miliciens favorables au régime, ne
se rendent sur place pour y tuer des habitants à la manière d'exécutions
sommaires.
Selon un militant vivant dans la province, le bilan est
particulièrement lourd car les forces gouvernementales ont pilonné une mosquée
où de nombreux habitants avaient cherché refuge. Treimsa "est vide
maintenant. Tout le monde est mort ou a fui", a-t-il affirmé à l'Agence
France-Presse. "Une trentaine de véhicules de l'armée ont totalement
encerclé le village. Il n'y avait aucune possibilité de sortir. Quiconque
essayait de fuir à travers les champs était abattu", a raconté un autre
militant. "Après le bombardement, l'armée est entrée avec des armes
légères et les chabiha suivaient avec des couteaux", a-t-il ajouté.