L'affaire pourrait faire jurisprudence. Le tribunal des
Prud'hommes du Havre a condamné Renault à verser des indemnités à 91 anciens
salariés de Sandouville. Partis en 2008 lors d'un plan de départs volontaires,
ils avaient fait les frais de la réforme des retraites de 2010.
Ils sont 91 anciens salariés de l'usine Renault de
Sandouville à avoir obtenu la condamnation de leur ancien employeur,
aujourd'hui au Havre. Le tribunal des Prud'hommes a condamné l'entreprise à
verser à chacun de ces 91 ouvriers 20.000 euros, pour non-respect des
dispositions sur les congés de reclassement.
Ces salariés avaient quitté l'usine en 2008, dans le cadre
d'un plan de départs volontaires. Eligibles au dispositif "carrières
longues", ils espéraient pouvoir partir à la retraite après la période d'indemnisation
consécutive à leur départ. Mais avec le report de l'âge légal de départ de 60 à
62 ans, ils ont dû patienter plusieurs mois, sans revenus, et été obligés pour
certains de rechercher du travail. Les Prud'hommes ont reconnu un préjudice
moral.