En ce samedi 21 juillet 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Au
Maroc, depuis l’arrivée au gouvernement d’Abdelilah Benkirane, et du parti
islamiste gouvernemental Justice et développement (PJD), tout le monde est
attentif aux signes. Et la déprogrammation en catimini de « Persepolis », film
franco-iranien de Marjane Satrapi, à la Cinémathèque de Tanger n’est pas un bon
signe pour la vie culturelle marocaine.
Sur le site Rue 89 qui a relayé la déprogrammation
inattendue du film animé Persépolis du festival de la cinémathèque de Tanger,
Cyriac Auriol cofondateur avec Yto Berrada de la Cinémathèque de Tanger,
explique que programmer Persépolis, “relevait de la volonté d’envoyer un signal
de normalité, un signal discret, mais que les gens intéressés sauraient voir,
que le Maroc n’est pas la Tunisie et que nous ne vivons pas dans un pays soumis
à la censure.”
En effet, l'exemple de la Tunisie, où la diffusion de ce
film par Nessma TV en octobre dernier avait provoqué la colère des islamistes
avec manifestations puis attaque du siège de la chaîne tunisienne à la clé, à
cause de la présence d’une représentation d’Allah dans le film-, est dans
toutes les têtes, face à cette déprogrammation.
Mohamed Achaour, un jeune réalisateur qui a lui-même subi la
censure en novembre dernier lors de la sortie de son film intitulé Un Film, à
cause de la présence de scènes à caractère sexuel, s'insurge: “Il faut que la
personne qui a pris la décision de déprogrammer le film Persépolis prenne ses
responsabilités et explique au public marocain pourquoi le film a été censuré.
Face à ce genre de choses, on ne peut que s’indigner et refuser une main mise
sur la culture”.
Sa plus grande crainte à l’avenir est de voir de plus en
plus de réalisateurs et artistes marocains s’autocensurer dans leur œuvre, afin
d’éviter de s’attirer les foudres des islamistes et conservateurs de la
société.
Tout aussi scandalisé, Kamal Hachkar, réalisateur
franco-marocain du documentaire Tinghir-Jérusalem: les Echos du Mellah, un film
que des députés du PJD ont accusé au Parlement, de vouloir “normaliser” les
relations avec Israël, se dit, lui, choqué par “le silence des intellectuels et
artistes marocains qui ne réagissent pas à cette autocensure.”
“Il faut se bouger et montrer à ces islamistes qu’on peut
combattre leurs idées et qu’on n'a pas peur d’eux”, conclut Kamal Hachkar.
Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez
il y a rien à voir.
NB : Nous tenons toutefois à préciser que nous ne prenons pas la défense de telle ou telle religions, car cela reste un appareil de domination et de servitudes qui masque la nécessaire luttes des classes. Toutefois nous n’accepterons jamais qu’un courant religieux soit instrumentalisé par le pouvoir de l’état ou autres pour diviser la population. Car ce phénomène ressemble trop à ce que nous avons déjà connu avec le judaïsme lors de l’avènement du 3eme Reich. Mais de la même manière nous n’accepterons jamais qu’une religion prenne le pouvoir ou soit liberticide.
NB : Nous tenons toutefois à préciser que nous ne prenons pas la défense de telle ou telle religions, car cela reste un appareil de domination et de servitudes qui masque la nécessaire luttes des classes. Toutefois nous n’accepterons jamais qu’un courant religieux soit instrumentalisé par le pouvoir de l’état ou autres pour diviser la population. Car ce phénomène ressemble trop à ce que nous avons déjà connu avec le judaïsme lors de l’avènement du 3eme Reich. Mais de la même manière nous n’accepterons jamais qu’une religion prenne le pouvoir ou soit liberticide.