Le plan de rigueur voté par le conseil d'administration du nouvel
hôpital d'Annemasse passe mal. Le plan d'austérité prévoit la suppression de 20
postes sans licenciements, essentiellement des contrats à durée déterminée non
renouvelés. Le personnel dénonce un effort de rigueur trop centré sur le
personnel proche des patients. Il n'y aura plus le matin par exemple que trois
assistants sanitaires pour 28 lits.
Et puis il y a les malfaçons du bâtiment neuf. Des lavabos
qui ne tiennent pas, un faux plafond qui s'est écroulé, des fissures dans les
salles d'opérations, des détails de finition dans une construction sans doute
trop rapide. Mais tout de même ça fait désordre quand on paie le loyer plus
d'un million d'euros par mois, 15 millions par an. Et le plus gênant c'est que
le CHAL est aux abonnés absents. Impossible de le joindre par téléphone.
"Nous avons quelques soucis avec le central téléphonique" reconait le
directeur. "On envisage une procédure sur cette question de central
téléphonique dit Martial Saddier le député maire de Bonneville président du
conseil d'administration.
Enfin, le nouvel hopital est loin des deux villes qu'il
dessert, pas assez de bus pour y aller, pompiers et ambulances doivent payer
l'autoroute, bref, ça coûte plus cher et ça prend plus de temps pour les
transports. Conséquence, l'activité prévue n'est pas au rendez vous. Une baisse
de 2% par rapport aux prévisions. Et la nouvelle clinique privée n'est pas
encore ouverte. Sale temps en perspective, des nuages orageux obscurcissent le
ciel radieux du nouvel établissement.