En ce mardi 24 juillet 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Pas
un jour ne passe sans que les sionistes ne commettent un crime dans la capitale
palestinienne, contre sa population ou contre ses monuments, ses églises et ses
mosquées. La ville d’al-Quds est assiégée, et sa population encerclée. C’est la
guerre, une guerre qui n’attire pas les médias, une guerre qui ne dit pas son
nom, mais c’est une véritable guerre que mènent les sionistes, qui ont envahi
la Palestine il y a plus de soixante ans, contre la population maqdisie.
L’expulsion de plusieurs dizaines de milliers de maqdisis en 1948, des
quartiers situés dans la partie occidentale de la ville, l’occupation de leurs
maisons par les colons et le pillage systématique des biens palestiniens ont
annoncé ce que la ville d’al-Quds allait devenir, quand l’armée coloniale a
poursuivi sa conquête en juin 1967.
Dans sa tentative d’isoler al-Quds de son environnement
palestinien et de judaïser les lieux saints musulmans, l’Etat sioniste a
empêché les Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à la mosquée al-Aqsa, le
premier jour du mois de Ramadan. Depuis l’intifada al-Aqsa, les forces
sionistes se mettent en état d’alerte maximum au cours du mois de Ramadan, pour
empêcher les Palestiniens de prier dans la mosquée. Des centaines de fidèles
sont refoulés tous les jours aux barrages qui séparent la ville sainte de la
Cisjordanie. Mais l’Union européenne, sourde et aveugle, pour ne pas citer les
Etats-Unis, ne proteste pas contre cette atteinte aux droits élémentaires d’un
peuple soumis à une occupation des plus violentes de l’histoire humaine.
Le conseiller juridique du gouvernement sioniste a déclaré
que la mosquée al-Aqsa faisait « partie intégrante » de l’Etat sioniste. Cette
déclaration ne fait que confirmer l’intention israélienne de judaïser la
mosquée. Les Palestiniens et leurs représentants politiques et religieux ont
vivement protesté contre cette déclaration, notamment le « conseil
islamo-chrétien pour le soutien à al-Quds et les lieux saints » qui a
interpellé le pape, les Etats arabes et musulmans, et toutes les organisations
et institutions internationales, dont l’ONU, l’Organisation du congrès
islamique, la Ligue des Etats arabes, leur demandant d’agir pour sauver la
mosquée al-Aqsa. Quant au sheikh Ikrima Sabri, il a réagi aux propos proférés
par le conseiller juridique, les jugeant « très graves », d’autant qu’ils sont
émis par un représentant du pouvoir sioniste. Il a confirmé que les musulmans
tiennent à la mosquée al-Aqsa, qui fait partie de leur doctrine, affirmant que
les Juifs n’ont aucun lien avec la mosquée.
Les arrestations de prisonniers récemment libérés se
poursuivent. Le prisonnier libéré Samer Tareq Issawi, 34 ans, a été arrêté, en
violation avec l’accord conclu au mois d’octobre dernier avec les autorités
égyptiennes, lors de l’opération « Fidélité des hommes libres ». Quand ils ne
sont pas arrêtés, les prisonniers libérés sont convoqués aux postes de la
police de l’occupant : c’est le cas du prisonnier libéré Musbah Abu Sbeih, 36
ans, qui a reçu un ordre lui interdisant d’entrer dans la mosquée al-Aqsa,
pendant six mois.
Les autorités de l’occupation poursuivent les destructions
des maisons, et justifient leur politique de nettoyage ethnico-religieux en
couvrant leurs actes par leurs propres lois et règlements. Mais le 18 juillet
dernier, elles ont détruit une maison dans le quartier Abbassiyé, dans Silwan,
prétextant avoir été construite sans autorisation, alors qu’elle l’a été il y a
cent ans, avant même l’invasion sioniste. Le vrai motif de la destruction de
cette maison est sa proximité de la mosquée al-Aqsa, selon le président du
comité de défense de Siwan, Fakhri Abou Diab.
La guerre menée contre al-Quds et la population maqdisie est
aussi une guerre contre le patrimoine palestinien, arabe et musulman de la
ville. Les palais omeyyades situés au sud de la mosquée al-Aqsa sont en train
d’être démolis, sans que l’Unesco ou autre institution internationale
prétendant défendre le patrimoine de l’humanité ne protestent. Dr. Jamal Amrou,
enseignant à l’université de BirZeit a dévoilé que l’occupant a construit 61
synagogues depuis 1967 dans les alentours de la mosquée, en majeure partie sur
des terres et dans des bâtiments (dont des mosquées) appartenant aux
Palestiniens et confisqués. Une de ces synagogues a été construite sur
l’emplacement de l’école Al-Afdaliyya, école datant de la période ayyubide, et
qui fut un joyau de l’architecture musulmane, école détruite par l’occupation
sioniste, en 1967.
La population maqdisie et ses institutions résistent en
comptant sur leurs propres forces, avec la participation des Palestiniens de
48. L’institution A-Aqsa du waqf et du patrimoine a annoncé un programme de
présence permanente dans la mosquée al-Aqsa pendant le mois de Ramadan et avec
d’autres institutions, elle assure des dizaines de milliers de repas de rupture
du jeûne et de suhur pour les fidèles. 1500 bus sont prévus pour transporter
les fidèles de toutes les régions palestiniennes occupées en 48 vers la mosquée
pour participer aux prières. Assurer une présence permanente dans la mosquée
al-Aqsa et dans la ville d’al-Quds, c’est ainsi que résistent les Palestiniens
à la judaïsation et au nettoyage ethnico-religieux de leur capitale.
Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez
il y a rien à voir.
NB : Nous tenons toutefois à préciser que nous ne prenons
pas la défense de telle ou telle religions, car cela reste un appareil de
domination et de servitudes qui masque la nécessaire luttes des classes.
Toutefois nous n’accepterons jamais qu’un courant religieux soit
instrumentalisé par le pouvoir de l’état ou autres pour diviser la population.
Car ce phénomène ressemble trop à ce que nous avons déjà connu avec le judaïsme
lors de l’avènement du 3eme Reich. Mais de la même manière nous n’accepterons
jamais qu’une religion prenne le pouvoir ou soit liberticide.