Les syndicats de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont accueilli mardi 21 février avec réserve une déclaration de Zebulon 1er le même jour, assurant qu'il "fera tout" pour que le site rouvre. "Pour la CGT, c'est une déclaration ambiguë. On peut la comprendre comme on veut", a-t-il ajouté Jean Mangin, responsable de la CGT.
"Il dit exactement ce qu'il a dit à Gandrange", a déclaré Walter Broccoli, leader de FO, et "on a vu le résultat". Il y a quatre ans, le président avait promis aux ouvriers d'ArcelorMittal à Gandrange (Moselle) que l'Etat prendrait en charge "tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir l'aciérie en activité. Finalement, elle a été fermée en 2009, mettant au chômage 571 de ses quelque 1 200 ouvriers. "Nous, ce qu'on lui demande, ce n'est pas qu'il parle avec les dirigeants d'ArcelorMittal, mais qu'il téléphone directement à Lakshmi Mittal [le PDG du n°1 mondial de la sidérurgie] pour qu'il arrête de détruire notre outil de travail", a ajouté M. Broccoli.
Même réaction du responsable de la CFDT, Edouard Martin. "Avec tout ça, on est sauvés. Pour l'instant, ce ne sont que des mots. On attend des actes", a-t-il déclaré. "Il est hors de question de laisser M. Mittal démanteler l'usine, si le président et le gouvernement devaient baisser pavillon. Car cette usine, maintenant, nous appartient", a-t-il poursuivi.
La direction d'ArcelorMittal doit présenter, jeudi 23 février, aux représentants du personnel un projet de prolongation de la fermeture temporaire des hauts fourneaux au deuxième trimestre. Le haut-fourneau P6 a été mis en veille en octobre 2011, tandis qu'un premier haut fourneau, le P3, était déjà arrêté depuis juin. N’oublions pas qu’ils sont toujours environ 200 sidérurgistes à avoir envahi lundi matin les locaux de la direction à Florange, avec l'intention de s'y maintenir tant que l'entreprise n'aura pas annoncé le redémarrage des deux hauts-fourneaux. Pour les syndicats, la décision de la direction de ne pas remettre en route la filière liquide à Florange annonce une "mort programmée du site" où travaillent quelque 5 000 personnes, dont 3 000 en contrat à durée indéterminée (CDI).
Vivement l’autogestion des moyens de production cela permettra aux ouvriers de vivre enfin pleinement et ne plus attendre les bons vouloirs des politiques et des patrons qui sont inféodés aux capitalismes.