mardi 21 février 2012

Borloo à Veolia merci qui … merci Proglio et Zebulon 1er


"C'est absurde". C'est par ces quelques mots que Zebulon 1er  a répondu  lundi midi à BFM TV à l'hypothèse d'une intervention de l'Élysée pour installer l'ancien ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia, comme évoquée par la presse ce matin. L'hypothèse prend pourtant corps avec de nouvelles révélations qui accréditent l'idée d'une intervention au plus haut sommet de l'Etat.

L'hypothèse énoncée par Libération et Les Echos  lundi matin prend pourtant corps, celle d'un putsch de l'ancien président de Veolia et actuel administrateur du groupe, Henri Proglio, avec l'assentiment de l'Élysée, visant à remplacer l'actuel PDG de Veolia, Antoine Frérot, par Jean-Louis Borloo. Henri Proglio, actuel PDG d'EDF, obtiendrait la tête de son successeur qui a pris depuis un an le contre-pied de sa stratégie. De son côté, l'Élysée offrirait une porte de sortie dorée à l'ancien ministre de l'Ecologie et ex-numéro deux du gouvernement, qui a rallié la candidature de Zebulon 1er  après avoir pensé se présenter. Officiellement, tout le monde reste muet. Ni Veolia Environnement, ni EDF, ni l'entourage de Jean-Louis Borloo n'ont fait de commentaires.

Zebulon 1er  n'en a pas dit davantage que son "c'est absurde". Trois jours après avoir affirmé que son bureau était ouvert à tous dans son nouveau siège de campagne, Zebulon 1er  se mure déjà dans le silence. Un peu plus tôt ce lundi matin, sa porte-parole de campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait botté en touche. "Je ne peux pas vous confirmer ou vous infirmer", a-t-elle déclaré sur iTélé, qualifiant ces éléments de "rumeurs de presse".. "Veolia, c'est une entreprise privée avec des administrateurs qui prendront leur décision j'en suis sûre pour le plus grand bien de l'entreprise."

De nouveaux éléments viennent pourtant plaider pour une intervention de l'Elysée. Selon l'AFP, Henri Proglio aurait déjà commencé la tournée des autres administrateurs de Veolia. De source proche du conseil, sept d'entre eux soutiennent son projet, sept sont contre et trois encore indécis, que cherche à convaincre Alain Minc, autre proche de Zebulon 1er  .

Le nom de Jean-Louis Borloo n'est pas seul à circuler. Ceux du patron de la Caisse des dépôts, Augustin de Romanet, qui "n'a été ni contacté ni ne s'est porté candidat" selon son porte-parole, de Jacques Veyrat (ex-Louis Dreyfus) et de Daniel Bouton (ex-Société Générale) sont également cités. Mais l'ancien ministre de l'Ecologie et ex-numéro deux du gouvernement Fillon tient la corde. "J'ai déjà vu Borloo dans les locaux de Veolia il y a quelques mois", a indiqué à l'AFP un salarié du groupe sous couvert d'anonymat.

Zebulon 1er  et Henri Proglio ont un long compagnonnage derrière eux. Le premier a installé le second l'an dernier à la tête du premier électricien français, lui donnant aussi gain de cause sur Areva. Le second a récemment rendu la pareille au premier pour faire un coup dans la campagne, en le laissant annoncer qu'EDF se portait acquéreur de Photowatt, fabricant de panneaux solaires en dépôt de bilan.